samedi, novembre 23, 2024
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Affaire Billo Bah et Foniké Mengué : La France met la pression sur Conakry

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La France a exprimé ce vendredi 18 octobre 2024, ses profondes préoccupations concernant la disparition de Mamadou Billo Bah et Foniké Mengué, deux figures emblématiques de la société civile guinéenne enlevées le 9 juillet dernier à Conakry. Le porte-parole du Quai d’Orsay, Christophe Lemoine, a affirmé que ce dossier faisait l’objet d’une grande attention de la part de Paris.

Une situation préoccupante

Lors d’un point de presse, Christophe Lemoine a insisté sur le fait que la France suit de près l’évolution de cette affaire : « Le message qui leur a été passé, c’est que toute la lumière doit être faite sur les circonstances de la disparition et que des réponses doivent être apportées notamment aux inquiétudes absolument légitimes des familles et des proches ». Ce message, adressé directement aux autorités guinéennes, montre que la France réclame des éclaircissements immédiats.

Un dialogue « exigeant » entre Paris et Conakry

Face aux critiques d’ONG et de certains députés français qui accusent Paris de fermer les yeux sur les violations des droits humains en Guinée, la réponse de la diplomatie française est claire. Christophe Lemoine a rappelé que la France entretient un dialogue constant et rigoureux avec le régime guinéen. « Nous entretenons toujours un dialogue exigeant avec la Guinée. Et dans le cadre de ce dialogue, le cas de ces deux personnes a été évoqué. C’est un sujet sur lequel nous avons une préoccupation constante », a-t-il précisé.

Cette déclaration intervient alors qu’un groupe de parlementaires français a annoncé la création d’une commission d’enquête pour évaluer la nature des relations entre Paris et Conakry, notamment dans le domaine de la coopération sécuritaire.

Le respect des institutions guinéennes

Quant à savoir si cette affaire pourrait avoir un impact direct sur les relations franco-guinéennes, Christophe Lemoine s’est montré prudent, tout en soulignant que la France respecte les institutions guinéennes. « Il y a effectivement une enquête qui a été ouverte par la justice guinéenne. Nous sommes dans le plein respect des institutions guinéennes, donc nous laissons la justice guinéenne faire son œuvre. Ça a été mentionné avec les autorités guinéennes », a-t-il déclaré.

Cependant, le porte-parole du Quai d’Orsay n’a pas manqué de rappeler que cette disparition reste un sujet de grande préoccupation pour Paris. « Nous attendons d’avoir les résultats de l’enquête et nous attendons de voir comment la situation évolue et de savoir comment on pourra avancer », a-t-il insisté.

L’attente des résultats

La France se dit prête à agir en fonction des résultats de l’enquête en cours. Christophe Lemoine a souligné que cette affaire n’est pas ignorée dans les relations entre Paris et Conakry. « Ce n’est pas un sujet qui est ignoré dans les relations entre la France et la Guinée. À partir du moment où la justice est saisie, on attend de voir quels seront les résultats de la procédure judiciaire », a-t-il martelé.

Paris attend des réponses concrètes et claires sur cette affaire qui, si elle n’est pas résolue, pourrait bien peser sur l’avenir des relations entre les deux pays.

 

Boundèbengouno, pour Laguinee.info 

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