vendredi, novembre 22, 2024
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Labé : les bras d’un chauffeur brisés par les gendarmes lors d’un contrôle 

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Un simple contrôle de routine au poste de la gendarmerie routière d’Afia, dans la préfecture de Labé, a failli virer au drame. Le lundi 14 octobre 2024, un chauffeur a été violemment agressé par des gendarmes, suite à une altercation lors d’un contrôle de documents. Les faits ont conduit à de graves blessures : le chauffeur a eu les deux bras fracturés, rapporte le correspondant régional de Laguinee.info basé à Labé.

Une altercation qui dégénère en agression

Selon les témoignages recueillis, tout a commencé lorsque des gendarmes ont demandé au chauffeur de payer une amende de 100 000 francs guinéens pour des papiers manquants. Le chauffeur, n’ayant que 20 000 francs en sa possession, a tenté de s’expliquer. La discussion s’est envenimée, jusqu’à ce que la situation dégénère en violence physique.

« Le gendarme a alors demandé au chauffeur de payer une amende de 100 000 francs guinéens. Le chauffeur a répondu qu’il ne disposait que de 20 000 francs guinéens. C’est à ce moment-là qu’une discussion a eu lieu, au cours de laquelle le gendarme a proféré des insultes à l’encontre du chauffeur, qui a ensuite riposté. En conséquence, ils l’ont agressé de manière violente, lui infligeant des coups qui ont entraîné la fracture de ses deux bras », a déclaré Mamadouba Bang’s Camara, responsable des conflits et des négociations au sein du syndicat des transports CNTG de Labé.

Réactions et mobilisation des chauffeurs

Face à cet acte, les chauffeurs de la région se sont rapidement mobilisés pour soutenir leur collègue et exiger des réponses de la part des autorités. Mamadouba Bang’s Camara, informé de l’incident par son adjoint, a pris l’initiative de se rendre à la gendarmerie régionale pour faire valoir les droits du chauffeur agressé.

« Hier, le secrétaire adjoint m’a informé d’un incident survenu impliquant un chauffeur qui a été agressé par des agents de la gendarmerie, entraînant des fractures aux deux bras. J’ai donc pris l’initiative de me rendre à la gendarmerie régionale pour exposer la situation et demander que des mesures soient prises. Les chauffeurs, se préoccupant de cet événement, se sont mobilisés pour se rendre avec moi à la gendarmerie routière afin de faire valoir leurs préoccupations », a-t-il expliqué.

La gendarmerie présente ses excuses

Face à la gravité des faits, le commandant de l’unité de la gendarmerie routière a rapidement réagi en reconnaissant la responsabilité de ses agents. Il a présenté des excuses officielles au syndicat des transports et aux chauffeurs présents.

« Le commandant de cette unité a reconnu de manière évidente que ses agents avaient commis une erreur et a présenté des excuses. L’origine du problème réside dans le fait qu’un chauffeur est venu stationner son véhicule. Lorsqu’on lui a demandé de présenter les documents nécessaires, il a sorti ses papiers, mais il manquait certaines pièces. Le gendarme a alors demandé au chauffeur de payer une amende de 100 000 francs guinéens. Le chauffeur a répondu qu’il ne disposait que de 20 000 francs guinéens », a ajouté Mamadouba Bang’s Camara.

Une enquête en cours, des arrestations effectuées

La victime a été transportée dans un établissement hospitalier pour recevoir les soins nécessaires. Les deux gendarmes impliqués dans l’agression ont été immédiatement interpellés et sont actuellement détenus dans les locaux du camp de la deuxième région militaire El Hadj Oumar Tall, à Labé. Une enquête a été ouverte pour faire toute la lumière sur cette affaire et des mesures disciplinaires sont attendues.

Le syndicat des transports de Labé demande des sanctions exemplaires afin de rétablir la confiance entre les chauffeurs et les forces de l’ordre.

 

De Labé, Thierno Nouhou Baldé, pour Laguinee.info

 

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