vendredi, novembre 22, 2024
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Kountia-Sud : plusieurs boutiques et magasins fermés, les propriétaires crient à l’injustice

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Depuis hier, lundi, le quartier de Kountia-Sud, dans la commune de Sanoyah, est paralysé par la fermeture de plusieurs boutiques et magasins. La raison : le non-paiement des impôts. Les commerçants, qui occupent ces locaux, pointent du doigt le propriétaire des bâtiments, le tenant responsable de cette situation. Dans un contexte où leur survie dépend de leurs activités, ils lancent un appel aux autorités pour obtenir une réouverture temporaire.

 

Des boutiques fermées, des vies impactées

« Fermer pour cause de non-paiement des impôts ». Ce message, affiché sur des papiers blancs collés aux portes des magasins, est désormais la première chose que les passants remarquent en parcourant les rues de Kountia-Sud. Parmi les commerçants affectés, Facely Condé, couturier, se désole de la situation. « Les agents de l’impôt sont venus fermer nos boutiques pour non-paiement de l’impôt. Notre chef est parti demander au propriétaire ce qui ne va pas. Le propriétaire dit qu’il a payé l’impôt alors que nous, qui occupons les boutiques, avons déjà payé notre part. Nous allons faire une réunion entre nous pour prendre une décision. »

Selon M. Condé, les tensions ne datent pas d’hier. En effet, il rappelle une visite antérieure des agents fiscaux. « Lors du passage des agents, nous avons payé 200 000 fg par machine. Dans notre atelier de couture, il y a plusieurs machines. Nous les avons suppliés et payé un montant sur lequel nous étions tombés d’accord. » Mais aujourd’hui, c’est l’incertitude qui règne.

Une situation intenable

La fermeture ne touche pas seulement les commerçants, elle met en péril leurs moyens de subsistance. « Depuis hier, nous ne pouvons pas coudre les habits de nos clients. J’ai des commandes avec des délais précis. Que dire à mes clients qui devaient venir récupérer leurs vêtements aujourd’hui ? », s’interroge Facely, visiblement dépassé par les événements.

Une autre victime, qui a souhaité garder l’anonymat, exprime aussi son désarroi. « Nous avons payé l’impôt lié à la boutique. Maintenant, c’est au propriétaire des bâtiments de payer le sien. Depuis hier, nous n’avons rien vendu. Cela impacte notre revenu journalier et mensuel. Comment allons-nous payer les loyers et autres charges avec cette situation ? »

Appel aux autorités de la commune

Face à cette situation critique, les commerçants demandent un geste de la part des autorités locales. Ils espèrent une réouverture des boutiques, ne serait-ce que temporaire, le temps que le propriétaire régularise la situation fiscale. « La commune est dans son plein droit, mais nous leur demandons de nous laisser travailler en attendant. La faute ne vient pas de nous. Nous payons nos loyers et l’impôt lié à notre activité. Les propriétaires doivent faire leur part. Nous demandons pardon aux autorités pour que nous puissions rouvrir et travailler. Nous sommes des pères et mères de famille, et c’est ici que nous gagnons notre pain », lance un autre commerçant, désespéré.

L’urgence d’agir

Alors que la situation reste bloquée, l’impact se fait sentir sur l’économie locale de Kountia-Sud. Les commerçants, qui vivent au jour le jour, se retrouvent aujourd’hui sans revenus, et ce sont leurs familles qui en paient le prix. Entre incompréhension et colère, ils appellent à une médiation rapide pour que les boutiques puissent rouvrir. La balle est désormais dans le camp des autorités et du propriétaire, sous peine de voir s’aggraver une crise déjà palpable.

Ibrahima Alhassane Camara, pour Laguinee.info 

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