Ce lundi 14 octobre 2024, Conakry a accueilli le lancement officiel de l’Atelier National de renforcement des capacités des usagers et usagères des ressources naturelles du Bassin du Niger. Cette formation de quatre jours est initiée par l’Autorité du Bassin du Niger (ABN) en collaboration avec l’Institut des Technologies et des Services (ITTAS). L’objectif est de préserver l’environnement et de valoriser les potentialités économiques du fleuve.
L’événement a rassemblé des agriculteurs, des pêcheurs, des briquetiers et d’autres acteurs clés. Ce renforcement des capacités vise à soutenir la mise en œuvre durable des projets pilotes communautaires dans les neuf pays du bassin du Niger.
Le Directeur National des Hydraulique et coordinateur du point focal de l’ABN, Ibrahima Sory Camara, a déclaré : « Aujourd’hui, tous les problèmes auxquels nous sommes confrontés concernent la préservation des écosystèmes du bassin. D’une part, nous avons les effets du changement climatique. D’autre part, certaines actions entreprises par les populations du Niger ne favorisent pas le développement du fleuve. Il faut donc former les usagers et usagères du Bassin pour pouvoir adopter de bonnes pratiques. »
La formation regroupe plusieurs corporations, notamment des représentants de la société civile, des orpailleurs, des agriculteurs et des pêcheurs. Ces groupes sont tous impliqués dans des actions visant à protéger le fleuve Niger et ses habitants.
Elhadj Issa Kouyaté, président de la coordination nationale des usagers et usagères des ressources naturelles du bassin, a souligné l’importance de cet atelier : « Cet atelier va beaucoup apporter aux usagers. En fait, la formation permettra à ces personnes d’avoir des connaissances en matière de sol, de climat, de géologie, de végétation, d’élevage, de pêche et d’environnement. Ces connaissances nous permettront d’approfondir nos acquis vis-à-vis du sol et de l’eau pour mieux protéger le fleuve. »
Dans le cadre de ses activités, l’ABN a élaboré un plan opérationnel et un centre de développement durable, financé par des partenaires comme le Fonds des Nations Unies pour l’environnement et le Fonds mondial pour l’environnement. Le formateur a ajouté que « les thématiques qui feront l’objet du renforcement de la capacité sont en convergence avec les pratiques quotidiennes de ces usagers. »
Au cours des trois jours de formation, ces agriculteurs, pêcheurs, briquetiers, acteurs de la société civile et représentants des groupements d’intérêt économique seront formés sur les meilleures pratiques de gestion des ressources naturelles du bassin. Francely, un des formateurs, a précisé que « quand on parle des usagers de ce bassin, il faut savoir qu’ils exercent sur des technologies différentes. Celles-ci sont basées sur les essentiels de la gestion des ressources naturelles dans le Bassin du Niger. »
À l’issue de cet atelier, les participants devront retourner dans leurs localités respectives pour partager les connaissances acquises. Cela permettra de faire du bassin du Niger un moteur de croissance économique, tout en préservant l’environnement, la faune, la flore et les ressources hydrauliques des pays concernés.
Ibrahima Alhassane Camara, pour Laguinee.info