vendredi, novembre 22, 2024
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Élie Kamano : « Je ne serais jamais l’ami de l’ennemi de mon peuple »

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Le célèbre artiste raggaeman guinéen, Élie Kamano, connu pour son engagement politique, a exprimé son opposition à la junte militaire au pouvoir en Guinée. Dans un post Facebook incisif, il dénonce la trahison des dirigeants actuels envers le peuple guinéen.

Une prise de position sans équivoque

Élie Kamano a affirmé sur son compte Facebook : « Je ne serais jamais l’ami de l’ennemi de mon peuple. Je ne serais jamais le mandataire d’un président qui commet un parjure contre les textes sacrés établis par lui-même. » Avec ces mots, l’artiste critique ouvertement ceux qui, selon lui, ont trahi la confiance du peuple.

Il a également dénoncé l’établissement d’une base militaire française sur le sol de Guinée, en rappelant une période sombre de l’histoire du pays. « Je ne serais jamais la marionnette d’un système qui établit une base militaire française sur le sol de Ahmed Sékou Touré parce que je n’ai pas oublié l’opération Persil », a-t-il déclaré. Rappelant cette opération secrète menée par le gouvernement français en 1959 visait à éliminer le père de l’indépendance guinéenne, Ahmed Sékou Touré, pour son rejet du FCFA et sa lutte pour l’indépendance.

Un message qui dénonce l’amnésie collective

L’artiste a exprimé son indignation face à la manipulation du peuple par ses dirigeants actuels. « Je ne serais jamais l’évangélisateur d’un système populiste qui achète le sourire d’un peuple avide avec l’argent du contribuable guinéen », a-t-il écrit, soulignant l’utilisation des ressources nationales pour séduire une population en quête de solutions à ses problèmes.

L’artiste n’a pas hésité à évoquer des figures de l’histoire guinéenne. « Je n’oublierai jamais le général Sadiba Koulibaly, ni le colonel Célestin, ni le pédiatre de Kankan, ni moins les Foniké et Billo ». Des officiers de l’armée morts dans des conditions troubles et des activistes disparus depuis juillet 2024. Elie ajoute  qu’il aurait pu être à leur place : « Je sais que je pouvais être à leur place, mourir et rester dans la cave de l’histoire d’un peuple qui n’a pas de mémoire. »

Un combat qui dépasse le simple cadre politique

Pour Élie Kamano, son combat est plus vaste que les enjeux politiques immédiats. Il déclare : « Mon combat est loin d’être celui d’un peuple, mais plutôt celui de la survie de ma patrie, parce que l’homme meurt mais la patrie demeure», conclut-il mettant en avant la nécessité de préserver la nation guinéenne malgré les crises.

Boundèbengouno, pour Laguinee.info 

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