Depuis deux ans. Plutôt, depuis trois ans. Donc, depuis l’avènement du CNRD au pouvoir, de manière discontinue, les Guinéens, sans exception aucune, de toutes obédiences politiques, partout sur le territoire national, dans un élan patriotique, célèbrent, dans une ambiance carnavalesque, la fête anniversaire de l’indépendance du pays. Une façon d’exprimer leur fierté d’être Guinéen. L’engouement surmonte des clichés qui font allusion à l’état du pays, 66 ans après son indépendance, dans le but d’étriquer l’initiative. On entend que 66 ans après, la priorité n’est pas à la fête. Autrement, qu’il faut s’abstenir d’organiser des activités de réjouissance, alors que les Guinéens souffrent. Quelle absurdité !
Si l’on peut et à juste raison, regretter que les dirigeants qui se sont succédé à la tête du pays depuis l’indépendance, n’aient pas su transformer à l’avantage du développement, les énormes potentialités en matière de ressources du sol et du sous-sol du pays, cependant, on ne peut pas les blâmer pour avoir permis et encourager les compatriotes, pour une des rares occasions, à exprimer leur fierté d’être Guinéens, comme c’est le cas ces dernières années.
Tout autre discours relève de la manipulation et s’avère désormais soporifique et heurte le mammouth.
Ce mercredi 2 octobre, les Guinéens ont encore vibré au rythme, au goût et à la saveur d’une nation unie, solidaire ou le vivre ensemble est une réalité au-delà des discours politiciens qui voudraient faire ingurgiter le contraire de cette belle image.
Cette année, comme pendant les deux précédentes, la fièvre s’est transportée en dehors du pays. De l’Europe aux États-Unis, de l’Afrique à l’Asie, personne, ni aucun Guinéen, n’a voulu se dérober à la célébration de cette festivité. Le 2 octobre est désormais sans discontinuité, un rendez-vous inscrit en gras dans l’agenda des Guinéens ou qu’ils se trouvent.
Si les initiatives ont existé dans les temps, sous d’autres gouvernances, pour parvenir à cela, ce depuis la chute de la révolution qui lui a donné un goût enviable, force est de reconnaître que celles-ci n’ont pu résister aux engagements politiques captieux. Sous le CNRD, la fête prend une dimension nationale Et pour cela, le Général Mamadi Doumbouya en a rajouté une couche importante de motivation et d’engagement. Tant mieux si ça perdure et c’est à son honneur.
Mamoudou