La semaine dernière, les anciens premiers ministres Cellou Dalein Diallo et Sidya Touré se sont rencontrés à Abidjan pour discuter de stratégies visant à contrer la candidature éventuelle du Général Mamadi Doumbouya aux prochaines élections. Ce tête-à-tête a néanmoins mis en lumière des divergences notables entre les deux leaders politiques concernant cette question cruciale.
Cellou Dalein Diallo, président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), a déclaré son opposition farouche à l’intention prêtée au chef de la transition d’être candidat, appelant les Guinéens à barrer la route à cette candidature « à tout prix et par tous les moyens ». En revanche, Sidya Touré, dirigeant de l’Union des Forces Républicaines (UFR), adopte une approche plus modérée. Il a affirmé qu’il n’y trouve d’ailleurs pas d’inconvénients, mais à condition qu’on permette aux autres aussi d’être candidats et de battre campagne à jeu égal.
« Chacun peut dire ce qu’il veut. Moi, je n’ai pas de problème. Si la candidature de Doumbouya est une nécessité mais que les autres candidatures le sont et que nous avons la liberté et la garantie pour être en Guinée de faire campagne, moi, je ne verrais pas d’inconvénients », a déclaré M. Touré lors d’une interview accordée à la DW.
Ces déclarations mettent en exergue les tensions croissantes au sein de l’opposition guinéenne, alors que les deux leaders tentent de naviguer dans un paysage politique complexe, marqué par des aspirations et des inquiétudes divergentes face à l’avenir politique du pays.
Boundèbengouno, pour Laguinee.info