jeudi, octobre 3, 2024
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Transition : Aliou Bah du MoDeL fait le procès «d’une certaine jeunesse guinéenne »

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Dans un message percutant publié sur son compte Facebook, Aliou Bah, président du Mouvement démocratique libéral(MoDeL), a dressé un constat accablant de l’état d’esprit d’une certaine jeunesse guinéenne. Son tir de barrage met en lumière une apathie alarmante et un manque d’engagement face aux enjeux cruciaux de la société.

Dans son «procès», Aliou Bah déclare: « Une certaine jeunesse qui, en 2024, applaudit des défilés de lourds équipements de guerre sans se poser des questions sur le coût et la raison de leur acquisition. En plus, ils sont portés par des personnes cagoulées dont les citoyens ignorent leurs identités et conditions de recrutement. Et pourtant, c’est le contribuable qui paye la facture de leur prise en charge», Il souligne ainsi une déconnexion inquiétante entre les gouvernants et le peuple, où le financement de ces opérations militaires devient une préoccupation pour le contribuable.

Ce n’est pas tout. Le leader politique s’indigne également du fait que cette jeunesse soit incapable d’exiger des écoles, des routes, des hôpitaux, et de la sécurité publique, « en lieu et place des fêtes coûteuses sans bénéfice pour le pays, mais qui enrichissent le clan au pouvoir»,écrit-il, soulevant des questions sur l’engagement civique et la responsabilité collective des jeunes face aux défis sociaux.

Le président du MoDeL critique également la propension de certains jeunes à se laisser acheter pour promouvoir la dictature, déclarant : « Une certaine jeunesse qui se vend à 50 000 fg plus un t-shirt pour promouvoir la dictature au lieu d’exiger le respect de la parole et des engagements des dirigeants non élus. » 

M.Bah déplore aussi l’indifférence de cette jeunesse face à la gestion de l’argent public, affirmant : « Une certaine jeunesse qui se fiche que l’argent public soit dilapidé et les ressources minières bradées au profit d’un petit groupe d’individus incompétents et arrogants. » Son appel à la conscience collective se fait pressant, alors qu’il dénonce un rejet de la démocratie au profit d’une vie sous dictature, favorisant ainsi la misère au détriment d’une gestion responsable et éclairée du pays.

L’absence d’intérêt pour les élections est un autre aspect de cette critique acerbe quand il souligne : « Une certaine jeunesse qui se désintéresse des élections, en renonçant ainsi à son droit de décider de son avenir et choisir ses dirigeants à travers le vote. » Cette attitude équivaut à une abdication du pouvoir de décision, laissant ainsi le champ libre à des dirigeants jugés corrompus.

Face à des injustices telles que les assassinats et les enlèvements, cette jeunesse ne réagit pas, déplore-t-il : « Une certaine jeunesse qui ne s’indigne pas face à l’injustice, l’assassinat, le kidnapping que subissent des citoyens pacifiques et innocents. Au contraire, elle préfère colporter des rumeurs et inventer des mensonges pour nuire à la réputation de personnes respectables. »

Ce constat inquiétant, selon lui, s’accompagne d’une critique de la complicité passive de chefs religieux, d’intellectuels et de politiciens qui semblent ignorer les crimes d’État : « Une certaine jeunesse qui n’est pas choquée par la complicité passive des prétendus chefs religieux, des intellectuels hypocrites et des politiciens malhonnêtes, face aux crimes d’État. »

Il conclut son propos sur une note d’espoir, évoquant la présence d’une jeunesse consciente, courageuse et digne, qui aspire à un avenir meilleur pour le pays : «Heureusement qu’il y a d’autres compatriotes conscients, courageux, dignes et ambitieux qui donnent encore des raisons de croire et d’espérer qu’un avenir est encore possible dans notre pays. » 

 

Boundèbengouno, pour Laguinee.info 

 

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