Aissatou Diallo, une élève de 16 ans en classe de 8ème, lance un appel désespéré pour obtenir de l’aide afin de traiter une maladie qui l’empêche de mener une vie normale. Elle souffre d’incontinence, une condition qui complique ses déplacements et son expérience scolaire. «Je ne peux pas trop me déplacer, je me déplace difficilement et je suis toujours en retard pour les cours. Cela fait que mes pieds sont enflés et que j’éprouve des douleurs, surtout au niveau de mon opération. Tout cela me décourage», confie-t-elle, le regard empreint de tristesse.

Aissatou, qui doit déjà faire face à des difficultés physiques, se bat également contre le désespoir. «Heureusement que ma mère est encore là pour me consoler. Nous avons tous les papiers des différents examens. C’est ma deuxième fois que je me rends à l’ambassade, et l’hôpital a dit qu’à 19 ans, cela sera impossible de me traiter. Donc je lance une fois encore ce SOS au président de la République, le Général de corps d’armée Mamady Doumbouya, ainsi qu’à toute personne de bonne volonté, de me venir en aide avant qu’il ne soit trop tard.»

Dame Mariame Diallo, la mère d’Aissatou, explique la gravité de la situation. «Elle est née avec cette condition, ce qui a été très fatigant pour nous. Au début, nous ne savions pas que c’était curable. Grâce au professeur Traoré, nous avons été mis en contact avec un hôpital en France où le traitement coûte environ 7 500 euros. Cependant, après toutes les dépenses et démarches, l’ambassade de France nous a refusé le visa.»

La situation d’Aissatou est d’autant plus alarmante qu’elle montre une réelle volonté de poursuivre ses études. «Son problème n’est pas seulement lié à ses béquilles ou à ses pieds, mais elle aime vraiment étudier et est intelligente. Cependant, son incontinence ne lui permet pas d’assister aux cours comme elle le souhaiterait», explique sa mère.

Aujourd’hui, Aissatou et sa mère ont assisté à la fête d’indépendance à Kissidougou dans l’espoir de rencontrer des personnes de bonne volonté susceptibles de les aider. «Nous avons vraiment souffert ici à Kissidougou. Je demande encore une fois au chef d’État, le Général Mamady Doumbouya, le père de la nation, ainsi qu’à toute autre personne de bonne volonté, de nous venir en aide, surtout pour l’obtention du visa. Ce n’est pas tant le coût de l’hôpital qui nous préoccupe, mais le problème de visa qui nous fatigue énormément.»

L’histoire d’Aissatou Diallo est un exemple poignant de la lutte d’une jeune fille pour sa dignité et son droit à l’éducation, ainsi qu’un appel urgent à la solidarité nationale pour lui donner une chance de vivre et d’apprendre dans de meilleures conditions.

De Kissidougou, Oumar Leno, pour Laguinee.info