Le 26 septembre 2024, Guéckédou a été frappée par de violentes inondations, laissant des milliers de personnes démunies. L’Agence Nationale de Gestion des Urgences et Catastrophes Humanitaires (ANGUCH) a dressé un bilan provisoire : près de 12 000 personnes directement affectées et des infrastructures locales lourdement endommagées. Les secours s’organisent pour venir en aide aux sinistrés.
En l’espace de quelques heures, Guéckédou s’est retrouvée submergée sous des eaux torrentielles. Comment une ville si familière avec les pluies tropicales a-t-elle pu se retrouver aussi vulnérable ?
Le jeudi 26 septembre, des pluies diluviennes ont provoqué des inondations catastrophiques à Guéckédou, une ville située au sud de la Guinée. Les eaux montantes ont dévasté des quartiers entiers, laissant derrière elles un lourd bilan humain et matériel. Selon un rapport préliminaire de l’ANGUCH, les inondations ont blessé 869 personnes et affecté directement 11 969 autres. Ces victimes se répartissent dans 996 ménages, dont une grande majorité a tout perdu en quelques heures.
Les habitants les plus vulnérables ont été particulièrement touchés. On dénombre 369 femmes enceintes et 417 femmes allaitantes parmi les sinistrés. À cela s’ajoutent 335 personnes à mobilité réduite, 3 373 personnes âgées et 1 375 enfants scolarisés dont la vie quotidienne est brusquement bouleversée. Les besoins en aide humanitaire se font urgents et critiques.
Les dégâts matériels sont tout aussi alarmants. La ville compte 128 habitations entièrement détruites, laissant des centaines de familles sans abri. Les infrastructures de base, comme l’accès à l’eau potable et aux installations sanitaires, ont été gravement impactées. Au total, 304 points d’eau, 619 latrines et 481 commerces ont été submergés, privant la population d’accès à des ressources essentielles. Même les lieux de culte, au nombre de 9, n’ont pas été épargnés, témoignant de l’ampleur du désastre.
Face à cette situation, les autorités locales et nationales se sont mobilisées pour apporter un soutien immédiat. Des convois de vivres et de matériel de secours sont déjà en route vers Guéckédou. Toutefois, l’évaluation complète des dégâts est toujours en cours, ce qui pourrait encore aggraver le bilan provisoire. Selon un responsable de l’ANGUCH, « la priorité est de fournir une aide rapide et coordonnée pour éviter que la situation humanitaire ne s’aggrave ».
Pourquoi une ville comme Guéckédou, habituée aux pluies tropicales, a-t-elle été si vulnérable cette fois-ci ? Plusieurs experts pointent du doigt l’absence de systèmes de drainage efficaces et une urbanisation non planifiée. « Si des mesures préventives avaient été mises en place, on aurait pu limiter les dégâts », confie un ingénieur local.