En tournée aux États-Unis, l’opposant guinéen Cellou Dalein Diallo a animé une conférence à l’université Columbia à New York. Il y a dénoncé les répressions policières, les persécutions politiques et les violations des droits de l’homme en Guinée. Ses échanges avec les étudiants ont permis d’aborder la situation critique des libertés publiques dans son pays, une réalité qu’il affirme avoir vécue en tant que leader de l’opposition.

Le lundi 23 septembre, Cellou Dalein Diallo, figure influente de l’opposition guinéenne et président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), a pris la parole lors d’une conférence organisée à Columbia University, à New York. L’événement s’inscrivait dans le cadre de sa tournée aux États-Unis, visant à sensibiliser sur la situation sociopolitique de son pays.

Dans un message publié sur son compte Facebook après l’événement, M. Diallo a exprimé sa satisfaction : « C’est avec un immense plaisir que j’ai animé, ce lundi 23 septembre, une conférence à Columbia University à New York, portant sur les répressions policières, les persécutions politiques et l’immigration en Guinée. » Un message qui résume bien le thème central de son intervention : la répression continue à l’encontre de l’opposition et les violations répétées des droits de l’homme sous l’actuel régime guinéen.

L’audience, principalement composée d’étudiants et d’académiciens, s’est montrée particulièrement réceptive aux propos de l’opposant. M. Diallo a relaté avec amertume les violences subies par son parti durant les 16 dernières années. « J’ai éprouvé une grande satisfaction à partager, avec un auditoire sensible à la violation des droits de l’homme, mon expérience de leader d’un parti d’opposition ayant subi, 16 années durant, des violences policières et des persécutions politiques en l’absence de tout recours, la justice étant inféodée à l’Exécutif, comme c’est toujours le cas dans mon pays. » 

Ce témoignage personnel a illustré la gravité de la situation politique en Guinée, où, selon M. Diallo, l’appareil judiciaire reste sous le contrôle direct du pouvoir exécutif, rendant impossible tout recours pour les victimes de répression. Les étudiants ont montré un vif intérêt pour cette problématique, interrogeant l’ancien Premier ministre sur les défis de la démocratie en Afrique de l’Ouest et les perspectives d’évolution en Guinée.

Pour le leader de l’UFDG, cette interaction a été d’une grande valeur : « Les échanges avec les étudiants ont été d’une grande richesse, non seulement par la pertinence de leurs questions, mais aussi pour l’intérêt qu’ils ont porté à ma présence et à mon expérience personnelle. »

Selon l’opposant, cet échange est une l’occasion pour lui de souligner que, malgré le climat de terreur entretenu par les autorités, la population continue de lutter pour ses libertés fondamentales.

Le président de l’UFDG n’a pas manqué de remercier chaleureusement l’université pour son hospitalité et la qualité des débats : « Je tiens à remercier le corps professoral et les étudiants de Columbia University pour la qualité de nos échanges et pour m’avoir donné l’opportunité de visiter ce temple du savoir et d’échanger avec eux sur les violations des droits de l’homme et des libertés publiques, hélas toujours en cours dans mon pays. »

À travers cette conférence, Cellou Dalein Diallo dit avoir réaffirmé son engagement à dénoncer les abus du régime guinéen, tout en plaidant pour un véritable changement politique. Cette tournée américaine lui permet de porter la voix de l’opposition guinéenne sur la scène internationale, où il espère attirer l’attention sur la nécessité d’une réforme démocratique en Guinée.

Boundèbengouno, pour Laguinee.info