Alors que la fin de la Transition se profile, Aliou Bah, leader du parti MoDeL, s’attaque sans détours à la junte militaire CNRD, dénonçant son refus de céder le pouvoir et pointant un échec évident de leur part.
Face à l’intransigeance du CNRD, Aliou Bah n’hésite pas à s’insurger. Sur son compte Facebook, il déclare : « L’échec du CNRD est si évident que pour tenter de confisquer le pouvoir à travers un projet suicidaire, ses dirigeants utilisent les mêmes méthodes et arguments que leurs malheureux prédécesseurs».
M.Bah souligne également que « depuis le début de cette prétendue transition, le jeu de la junte était lisible pour les esprits lucides et éclairés ». Il n’hésite pas à qualifier leur démarche de trahison, affirmant : « Trahir ce pour quoi le coup d’État a été fait, en l’occurrence le rétablissement de la démocratie et la correction des dérives, et espérer s’en sortir à bon compte, relève de l’absurdité. » Un constat amer qui dépeint la situation politique actuelle comme une répétition de l’histoire.
Le leader politique évoque les conséquences de l’impunité dont bénéficient ceux au pouvoir : « A force de profiter sans contraintes des richesses du pays, les promoteurs des causes perdues se croient désormais tout permis. Est-ce l’effet du péché et de la malédiction ? Dira-t-on que c’est simplement une répétition de l’histoire ? » Avec une clarté incisive, Bah prédit que « ce qui a emporté les uns ne laissera pas les autres, car les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets. »
Il met également en garde contre les dangers cachés au sein du pouvoir : « Généralement dans les manœuvres malsaines, le danger vient toujours de l’entourage immédiat ; et l’élément déclencheur viendra d’un fait banal et à un moment inattendu. » Cette réflexion rappelle que des figures historiques comme Alpha Condé et Dadis Camara ont été trahies par ceux en qui ils avaient confiance.
Concernant les récentes déclarations du Général Amara Camara, Bah reste sceptique : « En attendant que le chef de la junte lui-même se prononce, ceux qui portent sa parole ont une réputation en lambeau et un niveau de crédibilité critique. » Pour lui, leurs discours ne méritent même pas d’être pris au sérieux : « Donc, je ne vois même pas de nécessité pour eux de bavarder, même si leur survie dépend de leur détermination à mentir et se ridiculiser sans gêne. »
Enfin, il conclut avec une mise en garde percutante : « S’il y a encore des individus qui pensent qu’ils peuvent tromper Dieu et trahir impunément le peuple, ils le comprendront à leur détriment. » Son message est clair : « La poubelle de l’histoire n’étant jamais pleine, il y aura toujours de la place pour de nouveaux candidats. Allons seulement ! »
Boundèbengouno,pour Laguinee.info