À quelques jours de la rentrée scolaire, les vendeurs de fournitures au marché central de Labé déplorent une faible affluence. Les parents, eux, dénoncent une hausse des prix des fournitures scolaires, demandant une intervention des autorités compétentes pour rendre ces articles plus accessibles.
Le ralentissement des achats inquiète les commerçants
Ibrahima Sory Baldé, vendeur au marché central, témoigne d’une situation peu habituelle pour cette période de l’année : « L’enthousiasme n’est pas au rendez-vous. Les clients se font rares. Certains achètent au compte-goutte, d’autres attendent carrément l’ouverture des classes. Pourtant, les prix sont restés raisonnables. J’encourage donc les parents à venir se préparer à temps. » Une déclaration qui montre un contraste entre l’offre présente et la faible demande qui persiste.
Entre hausse des prix et ajustements individuels
Mamadou Diouhé Diallo, père de famille, relativise sur la question des prix : « Il n’y a pas eu de flambée des prix cette année, mais chaque commerçant a sa propre façon de fixer les tarifs. C’est à nous, en tant que consommateurs, de faire preuve de vigilance et de comparer. Les prix sont variables, rien n’est figé. » Un point de vue qui met en avant l’importance de la comparaison avant l’achat, mais qui ne dissipe pas pour autant l’inquiétude ambiante.
Des commerçants qui maintiennent leurs marges
Pour Thierno Mamadou Baldé, un autre commerçant, la stabilité des prix est une réalité qu’il défend avec assurance : « Nous avons suffisamment de fournitures en stock et les prix n’ont pas bougé. Il est même possible que des réductions soient appliquées dans les prochains jours. C’est une bonne nouvelle pour les parents. » Il met en lumière une gestion commerciale qui pourrait, selon lui, rassurer les acheteurs encore hésitants.
Le gouvernement appelé à intervenir !
Mais pour Mohamed Konaté, un parent d’élèves rencontré dans une papeterie, le constat est tout autre : « Les prix sont loin d’être abordables. Prenons l’exemple du livre de français, l’an dernier il coûtait 30 000 francs, cette année, il atteint 40 000 francs. Nous demandons au ministre de l’Éducation et à celui du Commerce d’intervenir pour encadrer les prix. » Un appel qui résonne fortement dans un contexte économique déjà tendu, où chaque franc compte.
Alors que la rentrée approche à grands pas, l’écart entre l’offre des commerçants et la demande des parents semble se creuser davantage. Si certains évoquent la stabilité des prix, d’autres dénoncent une hausse qui pèse lourd sur les budgets familiaux. Il revient désormais aux autorités de prendre leurs responsabilités pour éviter que la rentrée ne devienne un calvaire financier pour les ménages guinéens.
De Labé, Thierno Nouhou Baldé, pour Laguinee.info