Lors de l’inauguration du siège du Parti Démocratique pour le Changement (PDC) du Commandant Docteur Aboubacar Diakité dit Toumba, ce samedi 21 septembre l’indépendance du système judiciaire guinéen a été vivement critiqué.Cet événement survient après sa condamnation à dix ans de prison pour crimes contre l’humanité, dans l’affaire des événements tragiques du 28 septembre 2009, où des centaines de civils furent massacrés sous le régime de Moussa Dadis Camara.
Le porte-parole de son parti a ,M. Mara profité de la tribune pour remettre en question l’impartialité de la justice guinéenne. Il a décrit son jugement comme une décision qui «jette un voile d’incertitude sur l’indépendance de notre justice», et a soulevé des préoccupations sur la capacité du système judiciaire à garantir des procès équitables.
Des critiques malgré une condamnation
Bien que reconnu coupable de graves violations des droits humains, notamment pour son rôle dans les massacres du stade de Conakry en 2009, le tout nouveau parti a insisté sur ce qu’il qualifie d’injustice dans la manière dont son procès a été mené. «Ce n’est pas seulement moi qui suis concerné, mais chaque citoyen de ce pays», a-t-il déclaré, appelant à une réforme en profondeur du système judiciaire.
Cette déclaration, qui semble en contradiction avec la condamnation du “leader” de cette formationpolitique, a provoqué des réactions mitigées au sein de l’opinion publique. Certains y voient une tentative de réhabilitation personnelle, tandis que d’autres partagent les critiques qu’il a formulées, notamment sur l’indépendance de la justice guinéenne, souvent accusée de subir des pressions politiques.
Le procès du 28 septembre : un tournant dans l’histoire de la justice guinéenne
Le procès de Toumba Diakité a été l’un des plus suivis de l’histoire récente du pays. Diffusé en direct, il a exposé au grand jour des crimes atroces commis contre des civils lors des manifestations pacifiques du 28 septembre 2009. Les accusés, dont Toumba, ont été reconnus coupables de meurtres, viols et tortures. Ce jugement a été perçu par de nombreux défenseurs des droits humains comme un signe de progrès dans la lutte contre l’impunité en Guinée.
Cependant, la du parti de Toumba à l’égard du verdict a ravivé le débat sur la fiabilité du système judiciaire. «Notre justice doit se montrer digne de notre confiance, capable de juger de manière transparente et indépendante», a-t-il été mentionné dans le discours.
Un appel à l’unité nationale
Malgré son passé judiciaire, Toumba Diakité tente de se repositionner sur la scène politique à travers le PDC, en appelant à une mobilisation nationale pour une Guinée plus juste et équitable. Il a particulièrement souligné les difficultés que traversent les zones rurales du pays, notamment l’accès à l’eau potable, tout en insistant sur la nécessité de reconstruire la confiance dans les institutions.
«Nous ne pouvons pas rester passifs face à l’injustice», a-t-il martelé, tout en exhortant les Guinéens à se joindre à lui pour bâtir une nation où règnent l’équité et la transparence.
Ainsi, malgré une condamnation lourde et une histoire controversée, Toumba Diakité tente de se poser en défenseur de la justice et de l’intégrité nationale, un message qui ne manquera pas de susciter des débats dans le paysage politique guinéen.
Boundèbengouno, pour Laguinee.info