lundi, septembre 23, 2024
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Guinée : la junte militaire défend «toujours»ses positions sur la fermeture des médias privés

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Le débat autour de la fermeture de certains médias privés en Guinée continue de faire couler beaucoup d’encre. Alors que les autorités de la transition sont accusées d’étouffer les critiques en fermant ces organes, le Général Amara Camara, porte-parole de la Présidence, a pris la parole pour clarifier la position du Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD). Il défie quiconque de prouver que le gouvernement aurait dicté une quelconque ligne éditoriale aux journalistes.

La position du Gouvernement : critiques acceptées, informations vérifiées

« Le Gouvernement n’est pas hostile aux critiques. Elles sont normales et permettent d’améliorer la gouvernance », a déclaré le Général Camara. Le secrétaire général de la Présidence a insisté sur le fait que les critiques font partie du processus de construction nationale.

Selon lui, aucune directive n’a été imposée aux journalistes concernant leur ligne éditoriale. « On demande juste de confirmer les informations », a-t-il ajouté, précisant que l’ordre et la discipline sont des composantes essentielles d’un État de droit.

 Fermeture des médias : des sanctions progressives

Face aux accusations de fermeture arbitraire des médias, le Général Amara Camara a clarifié que les sanctions à l’encontre des organes de presse fermés ne sont pas survenues sans avertissement. Il a expliqué que les décisions prises par l’État ont suivi un processus progressif, débutant par une suspension avant d’aboutir au retrait définitif de l’agrément des organes fautifs.

« L’État donne et retire un agrément. Lorsque ce dernier est retiré, c’est parce que le média a franchi la limite du minimum acceptable », a-t-il affirmé. Il a également souligné que la pédagogie a été utilisée avant d’en arriver à cette extrémité. « Cela n’a rien à voir avec un problème entre le gouvernement et les journalistes. Il s’agit simplement d’une violation des cahiers de charges. Ces faits sont vérifiables. »

Dialogue et professionnalisme au cœur du débat

Malgré les fermetures, le porte-parole du CNRD assure que le Gouvernement reste ouvert au dialogue avec les acteurs des médias. Il a rappelé que les sanctions ne visent pas à faire taire les critiques, ni à forcer les journalistes à louer les actions du gouvernement. « Ce n’est ni un marchandage, ni un chantage. Ce que nous demandons, c’est que chacun fasse son travail selon l’éthique et la déontologie de son métier », a précisé le Général Camara lors de sa dernière sortie.

Les fermetures de médias en Guinée, bien que justifiées selon le Gouvernement par des violations des cahiers de charges, continuent de susciter des débats. Cependant, la main tendue par les autorités pour un dialogue sur l’éthique journalistique laisse entrevoir une possible issue au bras de fer actuel.

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