dimanche, septembre 22, 2024
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Deux poids, deux mesures : Namaramagni s’attaque à la justice sélective du régime Doumbouya

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La lutte engagée contre la corruption en Guinée fait débats  suscitant des doutes quant à la sincérité de actions entreprises. Simbo Famoudou Traoré, alias Namaramagni Djanfatignè, figure critique de la société civile, s’est exprimé lors d’un entretien avec Laguinee.info. Il questionne l’impartialité de la lutte contre la corruption sous le régime de Mamady Doumbouya et dénonce l’incarcération d’anciens responsables politiques tout en pointant du doigt des faits similaires sous la gouvernance actuelle.

Au cours de l’entretien, Namaramagni a partagé son incompréhension face aux détentions de personnalités telles que Dr Ibrahima Kassory Fofana, ancien Premier ministre, et d’autres membres de l’ancien gouvernement pour détournement de fonds publics. Selon lui, ces accusations de gabegie financière semblent être appliquées de manière sélective. « Si on arrête Kassory, Diané et compagnie pour gabegie financière, nous sommes d’accord. Mais les autres ? », s’interroge-t-il.

Pour Namaramagni, la gestion actuelle sous le CNRD n’est pas exempte des mêmes dérives. Il va plus loin en pointant du doigt certains ministres actuels qu’il accuse de mauvaise gestion des fonds publics : « Et tes ministres, lui qui vient d’arriver, qu’ont-ils fait ? Ils ne sont là que pour bouffer l’argent du contribuable. » Il souligne également que cette situation n’est pas nouvelle et qu’elle remonte aux anciens régimes, notamment sous Lansana Conté et Moussa Dadis Camara. « Ceux de Conté ont vendu nos 123 usines, nos 3 avions et nos voies. »

Namaramagni insiste sur la nécessité d’une justice équitable pour tous, et non sélective. Selon lui, si des personnalités politiques comme Cellou Dalein Diallo sont en exil pour des accusations similaires, il est incohérent de ne pas poursuivre les complices restés en Guinée. « Il y a des gens qui ont détourné des milliards, mais qui ne sont pas poursuivis. Pourquoi incarcérer les autres ? Il faut les libérer », exige-t-il.

Pour lui, il est crucial que tous les fils du pays se rassemblent pour discuter de l’avenir de la Guinée. « Personne n’est supérieur à l’autre dans ce pays. Nous sommes tous égaux en droits et devoirs », conclut-il, appelant à un dialogue inclusif.

Alors que la Guinée traverse une période de réformes et de remise en question, les critiques, comme celles de Namaramagni, révèlent un besoin profond de transparence et d’équité dans la gestion des affaires publiques. 

De Kankan, Karifa Kansan Doumbouya, pour Laguinee.info 

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