jeudi, novembre 21, 2024
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Déclaration de Dr Morissanda à l’OIF: « On sent que c’est un message personnel qu’il a livré », déclare Marc Yombouno

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Le ministre guinéen des Affaires étrangères, Dr Morissanda Kouyaté, a secoué la scène politique lors de la Conférence ministérielle de la Francophonie (CMF) en France. Sa déclaration selon laquelle « toutes les élections se tiendront en Guinée en 2025 » a provoqué un tollé, remettant en cause l’accord entre la transition guinéenne et la CEDEAO, qui prévoit la fin du processus de transition d’ici décembre 2024. Cette annonce, faite à quelques jours de la 79e Assemblée générale de l’ONU, alimente le suspense déjà maintenu par le CNRD (Comité National pour le Rassemblement et le Développement), sans aucune confirmation officielle du gouvernement guinéen.

Pour Marc Yombouno, ancien ministre du Commerce sous le régime d’Alpha Condé et cadre influent du RPG, cette sortie du ministre Kouyaté n’engage que lui. « C’est d’abord avec beaucoup de surprise que nous avons suivi cette sortie du ministre Morissanda. La façon dont il a porté le message, on sent que c’est un message personnel qu’il a livré. Est-ce que c’est un entendement avec le gouvernement, avec la CEDEAO, à plus forte raison avec nous, les autres acteurs sociopolitiques ? Ça n’engage que lui, et ce que nous lui demandons, c’est de faire en sorte que le chronogramme dynamique de la CEDEAO soit respecté, parce qu’il doit prendre fin le 31 décembre 2024 », rapporte mediaguinee.

M.Yombouno, visiblement agacé, poursuit en fustigeant l’attitude du ministre : « Il suffit d’avoir une bonne volonté. Mais sortir unilatéralement pour plaire aux gens de la Francophonie… Ça n’engage que lui. » Pour cet ancien membre du gouvernement, la clé réside dans la parole officielle du CNRD. « Nous n’avons pas suivi d’abord un communiqué officiel du CNRD et du gouvernement par rapport à ce que le ministre des Affaires étrangères a dit hier. On attend que ça soit officialisé par le gouvernement. »

Ce cadre du RPG a également réitéré la position des Forces vives de la Guinée, un collectif d’opposants et d’acteurs de la société civile, qui exige la fin de la transition au 30 décembre 2024, comme convenu avec la CEDEAO. Pour lui, il est essentiel de respecter les engagements pris devant la communauté internationale et le peuple guinéen. « L’officier, c’est la parole d’honneur. Pas même un officier, l’homme c’est la parole, pas autre chose, l’honneur avant tout. Le temps est là d’abord, il suffit d’une bonne volonté. Tout peut se faire avec l’implication de tous les acteurs, ouvrir un dialogue inclusif et participatif avec la présence de tout le monde, s’entendre sur quelque chose. Mais ce n’est pas de façon unilatérale qu’il faut aller faire des déclarations au nom de tout le peuple de Guinée. »

Boundèbengouno, pour Laguinee.info

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