vendredi, septembre 20, 2024
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Sécurité à Kissidougou : les nouvelles unités de police se rapprochent des citoyens

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À l’aube de la présentation des nouvelles unités de police à Kissidougou, la Brigade de Sécurité et d’Intervention Polyvalente (BSIP) et la Brigade Anti-Criminalité (BAC 25), accompagnées du commissaire central Balla Kourouma, ont décidé d’aller au-devant de la population. Objectif : instaurer une relation franche et sans fard avec les habitants, en leur expliquant clairement leur rôle dans la lutte contre le banditisme. Premier arrêt : le quartier Sogbè 3, porte d’entrée de la ville.

« Ils viennent de nos quartiers« 

La population ne peut plus détourner le regard, ni se voiler la face. Pour le commissaire central Balla Kourouma, l’enjeu est clair :  « C’est une prise de contact avec la population à la base, mais plus loin, l’objectif est la lutte contre le banditisme. Pour ce faire, il n’y a pas mieux que de venir à la base, parce que la plupart des bandits, des délinquants, viennent de nos maisons, nos quartiers, ce sont en général des personnes qu’on connaît. » 

Ce constat implacable a servi de point de départ à un dialogue direct, franc, et sans concession avec les citoyens de Sogbè 3.

Il est temps pour les habitants de prendre leurs responsabilités.  « La réussite de ces équipes repose entièrement entre leurs mains », a insisté le commissaire Kourouma. Pour lui, les habitants doivent comprendre que la police n’est pas là uniquement pour réprimer, mais pour travailler en étroite collaboration avec eux. Ce n’est qu’en assumant leur rôle, en signalant les criminels tapis parmi eux, que les citoyens peuvent espérer retrouver la quiétude dans leurs quartiers.

Une population appelée à la vigilance

Face à cette réalité, Mamadou Diouhé Diallo, chef du quartier Sogbè 3, n’a pu que se ranger du côté de la délégation.  « Je suis content de ce déplacement. Même si nous, élus locaux, essayons d’expliquer à nos citoyens le motif de l’arrivée de ces deux unités à Kissidougou, leur présence ici rassure encore plus nos habitants, au lieu de les effrayer » , a-t-il déclaré. Il ajoute, dans un élan de reconnaissance :  « C’est une grande première depuis que je préside ce quartier qu’une si importante délégation débarque ici. Je les en remercie et le message a bien été compris. » 

Si certains se réjouissent de cette prise de contact directe, d’autres se doivent de prendre conscience que la sécurité dans leur ville est l’affaire de tous. Le commissaire Kourouma a réitéré ce point :  « Nous avons décidé de venir dans ces quartiers pour mieux expliquer que la réussite de nos équipes dépend entièrement de leur engagement. Nous avons été très bien accueillis ici à Sogbè 3, et j’appelle tous les autres quartiers à faire pareil. » 

Le rôle de la population 

À Sogbè 3, l’accueil a été chaleureux, et l’engagement des habitants palpable. Mais la question demeure : tous les quartiers de Kissidougou suivront-ils l’exemple de Sogbè 3 ? Le commissaire et ses équipes l’espèrent, car le travail ne fait que commencer. Cette initiative, loin d’être une simple visite de courtoisie, s’inscrit dans une dynamique de responsabilisation collective.

La police ne fait que poser les bases, et il est désormais entre les mains des citoyens de maintenir la pression sur les criminels qui gangrènent leur ville. Kissidougou saura-t-elle répondre à l’appel ? 

De Kissidougou, Oumar Leno, pour Laguinee.info 

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