jeudi, septembre 19, 2024
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Mamou : battue par son mari, une femme se retrouve avec les deux bras cassés

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Dans la paisible commune urbaine de Mamou, au quartier Loppet, un drame s’est joué dans l’intimité d’un foyer. Durant la nuit du 17 au 18 septembre 2024, Ousmane, un mari jusqu’alors sans histoire, s’est livré à une violence inouïe contre sa propre femme, lui cassant les deux bras à coups de bâton. Un acte qui a bouleversé la famille, et c’est la petite sœur de la victime, Mari Saabou, qui raconte avec émotion cette terrible nuit.

Un appel au secours en pleine nuit

Ce soir-là, Mari Saabou se trouvait à Baley pour une cérémonie lorsqu’elle reçoit un appel inquiétant. Sa grande sœur, la voix tremblante, lui confie qu’elle est gravement blessée. « Ma sœur m’a appelé pour me dire qu’elle est tombée et que ses deux mains sont cassées », se souvient Mari, la gorge serrée. Inquiète mais loin d’imaginer l’ampleur de la situation, Mari lui conseille d’appeler leur mère pour se rendre à l’hôpital.

Mais lorsqu’elles se retrouvent enfin, le choc est total. La mère de famille, en voyant sa fille dans cet état, comprend immédiatement que ce n’est pas une chute banale. « Maman lui a dit directement qu’elle n’était pas tombée, c’était une bastonnade », explique Mari, encore sous le choc des révélations. Le silence pesant de sa sœur finit par céder sous le poids des blessures. « C’est son mari qui lui a frappé à l’aide d’un bâton », avoue finalement la victime, brisée autant physiquement que psychologiquement.

Une nuit de terreur

Tout avait commencé plus tôt dans la soirée. Ousmane, le mari, était rentré tard, après avoir passé la soirée à veiller dehors. Il a frappé à la porte de leur maison aux alentours de 23 heures. Sa femme, fatiguée, avait fermé la porte de leur chambre, espérant peut-être échapper à une confrontation. « Il est revenu frappé à la porte, et ma sœur a ouvert le salon, puis elle est rentrée dans sa chambre, fermé la porte et se coucher », raconte Mari, encore perturbée par la brutalité de cette nuit.

Mais l’homme ne comptait pas en rester là. « Il a dit d’ouvrir, mais ma sœur n’avait pas l’intention de le faire. Finalement, elle a ouvert. » Et là, le cauchemar a commencé. Ousmane, visiblement hors de lui, s’est jeté sur elle avec un bâton. « Il est rentré, lui a trouvé couchée, c’est là qu’il lui a donné des coups avec un bâton », explique Mari d’une voix tremblante. Les coups, violents, répétitifs, ont rapidement causé des fractures graves. « Sa main droite a été cassée à trois niveaux, et celle de la gauche, à deux niveaux », précise-t-elle.

Le silence de la honte, la fuite du bourreau

Ce n’est qu’après cet acte de barbarie qu’Ousmane a disparu, fuyant la maison et laissant sa femme agonisante. « Pour l’instant, son mari reste encore introuvable, une enquête est ouverte pour sa recherche », rapportent les autorités locales.

Face à ce drame familial, Mari Saabou et sa mère sont désemparées. Comment cet homme, que sa sœur aimait, a-t-il pu devenir l’auteur d’une telle violence ? Que s’est-il passé pour qu’il en arrive là ? Ces questions, elles les ressassent sans cesse, mais les réponses semblent lointaines, enfouies dans les non-dits de cette relation brisée.

Et maintenant ?

Ce drame à Mamou n’est malheureusement pas un cas isolé. Combien de femmes, de sœurs, de mères souffrent-elles encore derrière les portes closes de leur maison, sans que personne ne les entende ? La violence domestique, souvent cachée sous le poids de la honte, continue de faire des victimes silencieuses.

Pour cette femme brisée, la route vers la guérison sera longue. Mais il faut espérer que justice sera rendue, et qu’Ousmane sera retrouvé pour répondre de ses actes. Quant à la société, elle ne peut plus détourner le regard. Combien de victimes encore avant que des actions concrètes ne soient prises ?

 

Ibrahima Alhassane Camara, pour Laguinee.info 

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