dimanche, novembre 24, 2024
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Affrontement à Gbérédou Baranama : le témoignage poignant de Kaba Condé, rescapé de la violence

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La semaine dernière, un affrontement brutal a secoué la sous-préfecture de Gbérédou Baranama, faisant trois morts et plusieurs blessés parmi les habitants de cette région minière. Le conflit a laissé des cicatrices profondes, et Kaba Condé, un des rescapés, partage son expérience déchirante.

Kaba Condé, jeune homme d’une vingtaine d’années, est actuellement alité à l’hôpital régional de Kankan. Les bandages enveloppent ses mains et sa tête, et ses yeux trahissent l’horreur de la nuit qu’il a vécue. Son récit commence le jour où il rentrait d’une cérémonie funéraire dans un village voisin. « J’ai été la première personne arrêtée par les habitants de Baranama ce jour-là », explique-t-il. « Après la cérémonie, je suis arrivé à 16h chez le président du district, qui nous a dirigés vers le sous-préfet. Ce dernier nous a laissés sans aucune protection. »

Ce soir-là, l’angoisse s’est intensifiée. Vers 23 heures, alors que l’obscurité enveloppait la région, un jeune homme nommé “Maire” a forcé la porte où Kaba et ses camarades s’étaient réfugiés. « Les jeunes du village sont arrivés et ont commencé à attaquer », se remémore-t-il avec une profonde émotion. « Ils ont coupé la main de mon frère, et ils voulaient lui trancher la tête. Heureusement, il a réussi à esquiver le coup et a perdu seulement ses mains. Ensuite, ils se sont retournés vers moi. »

Kaba Condé décrit la brutalité avec des détails saisissants : « Quand ils ont voulu me trancher la main, j’ai tenté de me défendre, mais l’arme a sectionné mon doigt.  Le plus âgé parmi nous, s’est caché sur le toit d’un magasin. Les agresseurs l’ont lynché. Quand ils ont vu qu’il n’était pas encore mort, ils ont tiré sur lui avec un fusil. Nous avons fait semblant d’être morts pour survivre. Ils sont revenus trois fois pour vérifier. Mon camarade m’a dit de rester silencieux. Ce n’est qu’à l’arrivée des agents de sécurité vers 9 heures du matin que nous avons su que nous étions encore en vie. », conclut-il, le visage froissé par la douleur. 

Alors que la communauté se remet de ce choc profond, il est crucial de se demander quelles mesures seront prises pour garantir la paix et la sécurité dans cette région vulnérable.

 

De Kankan, Karifa Kansan Doumbouya, pour Laguinee.info

 

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