mercredi, septembre 18, 2024
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Labé : une femme enceinte perd la vie dans un fleuve à Dalein

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Jeudi 12 septembre 2024, une tragédie a frappé la petite localité de Lengue, située entre Dalein et Pilimini, en Guinée. Diamilatou Diallo, une femme enceinte, est décédée après être tombée dans le fleuve Komba alors qu’elle revenait d’une cérémonie de baptême. Emportée par les eaux sous les yeux de son mari et d’autres proches, son corps n’a été retrouvé que le lendemain matin.

Tout a commencé alors que Diamilatou, accompagnée de trois autres personnes, dont son mari, tentait de traverser un pont en bois sur le fleuve Komba. Selon Mamadou Yalagué Diallo, directeur sous-préfectoral de la jeunesse de Dalein, la traversée semblait d’abord sans encombre pour les autres membres du groupe. Mais au moment où Diamilatou s’engagea sur le pont, tout bascula. 

« Aux alentours de midi, un tragique incident s’est produit lorsque la dame s’est noyée dans le fleuve Komba, qui se trouve dans la commune rurale de Dalein, précisément dans la localité de Lengue. Elle revenait d’une cérémonie de baptême, accompagnée de trois autres personnes. À leur arrivée au bord du fleuve, certains d’entre eux ont réussi à traverser sans problème. Son mari, inquiet pour sa sécurité, lui a suggéré de rester à l’avant pour traverser en utilisant le pont en bois. Cependant, une fois arrivée au milieu du pont, elle a commencé à ressentir des vertiges en raison des vagues qui agitaient les eaux en contrebas. Malheureusement, dans cet état de désorientation, elle a choisi de s’asseoir pour essayer de reprendre ses esprits avant de perdre l’équilibre et de tomber dans l’eau», a raconté Mamadou Yalagué Diallo, joint par notre correspondant.

Sous le choc, son mari tenta immédiatement de la secourir. Dans un élan désespéré, il se débarrassa de ses effets personnels, prêt à plonger dans les eaux tumultueuses pour sauver sa femme.

« Lorsque le mari a réalisé que son épouse était tombée dans le fleuve, une profonde inquiétude l’a immédiatement envahi. Dans un geste empreint d’urgence, il a retroussé ses manches et retiré son bonnet, prêt à plonger dans les eaux tumultueuses pour secourir celle qu’il aimait. Cependant, les personnes qui l’accompagnaient ne partageaient pas sa détermination. Elles ont essayé de le retenir, lui conseillant de ne pas sauter dans le courant dangereux. Ensemble, ils ont commencé à scruter les rives du fleuve, espérant retrouver la femme disparue dans les vagues, mais les conditions étaient hostiles. Les flots agités, rendus encore plus impétueux par le vent, rendaient leur recherche difficile, voire impossible. Malgré leurs efforts désespérés, ils n’ont pas réussi à localiser l’épouse», poursuit le directeur sous-préfectoral.

La communauté locale s’est mobilisée dès l’annonce de l’accident. Les agents de la protection civile, appuyés par des citoyens des villages voisins, ont lancé une opération de recherche qui s’est prolongée toute la nuit. Malheureusement, après plus de 24 heures de recherches intensives, le corps de Diamilatou Diallo a finalement été repêché dans la matinée du vendredi 13 septembre 2024.

Ce drame tragique met en lumière les dangers auxquels sont confrontées les populations des zones rurales, notamment en matière de sécurité des infrastructures. Les ponts en bois, souvent les seules options pour traverser des cours d’eau, deviennent des pièges mortels en période de crue ou face aux éléments naturels imprévisibles.

De Labé, Thierno Nouhou Baldé, pour Laguinee.info 

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