Jeudi 12 septembre 2024, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale dans une déclaration à la Nation diffusée en direct sur la télévision nationale RTS. Cette décision survient après une série de tensions entre le gouvernement et l’Assemblée, que Faye accuse d’agir contre la volonté du peuple sénégalais.
Dans son discours, le successeur de Macky Sall Faye a justifié cette mesure en invoquant plusieurs griefs contre l’Assemblée nationale. Selon lui, l’Assemblée a « ramé à contre-courant de la volonté du peuple sénégalais » en refusant de tenir le débat d’orientation budgétaire prévu pour le 29 juin.
Le président a également critiqué le rejet de la loi constitutionnelle visant la suppression du Conseil économique, social et environnemental (CESE) et du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT). Il a dénoncé l’“usurpation des prérogatives constitutionnelles” par l’Assemblée, qui aurait fixé une date pour la déclaration de politique générale en violation des articles 84 de la constitution et 97 de la loi organique sur le règlement intérieur de l’Assemblée nationale.
Diomaye Faye a précisé que ces événements avaient créé une illusion de collaboration franche avec la majorité parlementaire, la dissolution étant une réponse à cette impasse. Il a déclaré : “Je dissous pour demander au peuple souverain de me donner les moyens institutionnels qui me permettent de donner corps à la transformation systémique que je leur ai promise.”
La dissolution entraîne la convocation de nouvelles élections législatives, fixées au 17 novembre 2024. Avec cette échéance, le président Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko espèrent obtenir une majorité parlementaire plus favorable, leur permettant de concrétiser les promesses électorales formulées lors de la présidentielle du 25 mars 2024.
La situation politique du Sénégal pourrait ainsi connaître un tournant décisif avec les prochaines élections. Les sénégalais attendent avec impatience les développements futurs et les répercussions de cette dissolution sur le paysage politique du pays.
Boundèbengouno, pour Laguinee.info