Dans la nuit du 3 au 4 septembre, un incendie dévastateur a frappé une maison à Fatoya, dans la préfecture de Siguiri. Le drame a coûté la vie à deux personnes, dont une femme enceinte, et a fait cinq blessés. Les habitants, sous le choc, tentent de comprendre l’origine de ce sinistre.
Un nouveau drame vient de secouer la préfecture de Siguiri, plus précisément le village de Fatoya. Un incendie a ravagé une maison aux alentours de 4 heures du matin, ce 4 septembre. Le bilan est lourd : deux personnes ont perdu la vie, dont Mariame Camara, une femme enceinte, tandis que cinq autres ont été blessées.
Hawa Touré, l’une des rescapées, décrit les moments d’horreur : « L’incendie s’est déclaré aux environs de 4 heures. Ma marâtre m’a réveillée en me disant : « C’est la mort aujourd’hui ». Je lui ai répondu : « Tante Mariama, nous n’allons pas mourir, je ferai tout mon possible pour que nous nous en sortions tous. » »
Face à cette situation d’urgence, Hawa Touré a pris des mesures désespérées pour sauver sa famille. « J’ai pris mon bébé et l’un des enfants de Tante Mariama pour les faire sortir dehors. Puis je suis revenue chercher son bébé qui était dans le lit, je l’ai fait sortir par la fenêtre. Il y avait aussi un de ses garçons qui était couché sous le canapé. Les autres, elle les avait envoyés dans la douche. Elle-même avait piqué une crise. C’est tout ce que j’ai pu faire », a-t-elle expliqué.
Lorsque Hawa a réussi à sortir, elle a crié à l’aide : « Quand je suis sortie, j’ai crié au secours, « Le feu ! Le feu ! ». C’est ainsi que les voisins sont venus pour casser les portes et éteindre les flammes. » Malgré l’intervention rapide des voisins, deux personnes n’ont pas survécu : Mariame Camara et Brouka Moussa Magasouba. Les victimes ont été transportées d’urgence à l’hôpital de Koron, dirigé par la société SAG, où elles reçoivent des soins intensifs.
L’origine de cet incendie reste mystérieuse. Hawa Touré témoigne : « Je ne peux pas dire comment l’incendie s’est produit. Il y avait deux motos au salon, le feu était dans les fauteuils et sur l’écran. Je ne sais pas comment cela a pu arriver, il n’y avait pas de courant, et nous n’utilisons pas les anti-moustiques. »
À l’hôpital de Koron, Abdoulaye Baldé, chargé du traitement des blessés, a tenté de rassurer les familles : « Pour l’instant, nous poursuivons les traitements ici et nous pensons pouvoir arriver à un résultat satisfaisant. L’équipe mérite d’être remerciée, elle a accompli un travail immense qui mérite d’être reconnu, non seulement par nous-mêmes, mais aussi par notre direction. La direction générale de la SAG a été informée par moi-même, et le directeur a envoyé des personnes pour voir les patients et évaluer la situation. Ils ont mis toutes les ressources nécessaires à notre disposition pour poursuivre les soins. »
Malgré ces assurances, la communauté de Fatoya reste en état de choc, se demandant ce qui a pu causer cet incendie mortel. Avec deux incendies en l’espace d’une semaine, la région de Siguiri vit dans la crainte.
De Kankan, Karifa Kansan Doumbouya, pour Laguinee.info