Les matchs à domicile du Syli national pour les qualifications de la CAN 2025 se joueront à l’extérieur, au Maroc, en France et en Côte d’Ivoire, faute de stades guinéens homologués. Aliou Bah dénonce cette situation comme un gaspillage financier pour le pays et critique le silence des autorités.

La Confédération africaine de Football (CAF) a décidé de délocaliser les matchs à domicile du Syli national en raison de l’absence de stades guinéens conformes aux normes internationales. Le Stade 28 Septembre et le Stade de Nongo, en chantier, ne répondent pas aux exigences. Ainsi, les matchs se dérouleront au Maroc, en France et en Côte d’Ivoire.

Aliou Bah, Président du Mouvement Démocratique Libéral (MoDeL), n’a pas mâché ses mots sur cette décision. Il a déclaré sur son compte X : « Depuis bien longtemps, notre équipe nationale de football, le Syli, joue ses matchs dits à domicile au Maroc, en France et maintenant en Côte d’Ivoire. Combien cela coûte au contribuable en termes de prise en charge (hôtels, billets d’avion, locations diverses…) et pour quels résultats ? »

M. Bah a vivement critiqué le manque de communication des autorités : « Aucune information n’est mise à la disposition du public, comme si ce ne sont pas les citoyens qui payent ces lourdes factures et qui sont affectés par la mauvaise image que cela renvoie sur le pays. »

 Il a ajouté que cette délocalisation est non seulement une honte, mais aussi une opportunité pour les dirigeants du football guinéen de pratiquer des surfacturations. « Cette situation, qui devient de plus en plus honteuse et coûteuse, semble pourtant arranger les dirigeants du football guinéen. Non seulement, ils ne se sentent pas obligés de rendre des comptes, mais la délocalisation de nos matchs est sûrement une source de revenus supplémentaires pour eux dans le sens des surfacturations, des commissions, etc. » 

Il a également exprimé sa consternation face à l’absence d’efforts concrets pour remédier à la situation, soulignant que même des pays voisins, ayant traversé des conflits, n’ont pas rencontré de tels problèmes. « Il est difficile de comprendre qu’en 2024, le pays n’a aucun stade homologué aux normes internationales. Même les pays voisins, qui ont fait plusieurs années de guerre civile, n’ont pas ce genre de problèmes. ». 

Le leader politique a conclu avec une attaque acerbe : « Arrêtez de pomper vos oreilles avec vos histoires de souveraineté et de fierté dans le mensonge, la fainéantise et la démagogie ! »

Ibrahima Alhassane Camara, pour Laguinee.info