vendredi, novembre 22, 2024
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Kissidougou : les parents d’élèves inquiets face à la rentrée scolaire 2024-2025 fixée au 25 septembre

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 La rentrée scolaire 2024-2025 en Guinée, prévue pour le 25 septembre, suscite de vives inquiétudes parmi les parents d’élèves à Kissidougou. Face aux difficultés économiques, plusieurs familles expriment leur incapacité à préparer leurs enfants pour cette date.

Le gouvernement guinéen a annoncé que la rentrée scolaire 2024-2025 débutera le 25 septembre prochain. Cependant, dans la ville de Kissidougou, cette décision est loin de faire l’unanimité. Les parents d’élèves, majoritairement agriculteurs, se disent incapables de réunir les fonds nécessaires pour les fournitures scolaires de leurs enfants.

M. Balla Camara, comptable et père de quatre enfants, exprime son désarroi : « C’est avec une très grande surprise que j’ai appris que l’ouverture prochaine est prévue le 25 septembre 2024, mais c’est trop proche et rien n’est encore fait. Moi, par exemple, j’ai environ quatre enfants à scolariser et j’attends mes récoltes pour pouvoir acheter les fournitures et tout ce qu’il faut pour eux. Mais tout le monde sait qu’on vient à peine de mettre les semences… Franchement, s’ils ne repoussent pas, ça va être difficile. »

Les inquiétudes de M. Camara sont partagées par de nombreux autres parents, comme M. Fodé Mara, chauffeur de profession, qui se retrouve dans une situation similaire : « Moi, j’ai sept enfants à scolariser cette fois-ci et en ce moment, mon véhicule est au garage. Même leur nourriture, c’est tout un problème. Je me débrouille dans l’agriculture, j’ai valorisé deux hectares en attendant la récolte que je pourrais utiliser pour dépanner mon véhicule de transport et scolariser ces enfants-là. Mais j’apprends que la rentrée est fixée au 25 septembre. Je prie le gouvernement de bien vouloir repousser cette date afin qu’on se prépare mieux, sinon ça sera vraiment compliqué. »

Dans une région où 80 % des pères de famille dépendent de l’agriculture pour subvenir aux besoins de leurs familles, la date du 25 septembre semble inadaptée. La plupart des agriculteurs, qui attendent la récolte pour financer les frais de scolarité, estiment que cette échéance est trop proche.

Alors que la rentrée approche à grands pas, les appels des parents à un report de la date du 25 septembre se multiplient. Si le gouvernement ne tient pas compte de ces préoccupations, de nombreux enfants pourraient voir leur année scolaire compromise, ajoutant une pression supplémentaire sur des familles déjà fragilisées par la conjoncture économique.

De Kissidougou, Oumar Leno, Laguinee.info 

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