vendredi, novembre 22, 2024
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Disparition de Foniké Menguè et Billo Bah : Amnesty International demande une enquête 

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Depuis le 9 juillet, les militants Foniké Menguè et Billo Bah ont disparu après avoir été enlevés par des hommes armés. Malgré les dénonciations, les autorités guinéennes restent silencieuses. Amnesty International et 17 organisations de défense des droits humains exigent une enquête immédiate et transparente.

Cela fait exactement 55 jours que Foniké Menguè, coordonnateur national du FNDC, et Mamadou Billo Bah, responsable des antennes du collectif, ont été enlevés à leurs domiciles par des hommes armés encagoulés. Depuis, ni leurs familles ni la société civile n’ont eu de nouvelles d’eux. Amnesty International et 17 organisations guinéennes de défense des droits humains montent au créneau : « Les autorités guinéennes doivent immédiatement diligenter une enquête impartiale, indépendante et transparente sur les disparitions forcées des militants de la société civile Oumar Sylla et Mamadou Billo Bah dont on est sans nouvelles depuis plus de sept semaines. »

Le témoignage de Mohammed Cissé, arrêté en même temps que les deux militants puis libéré le lendemain, est accablant : « Ils m’ont violemment battu pendant des heures », raconte-t-il, affirmant que Foniké Menguè et Billo Bah ont subi le même sort. Selon lui, ils ont été détenus sur l’île de Kassa par les forces spéciales.

Malgré ces faits graves, le 17 juillet, le parquet général de Conakry avait cyniquement nié toute implication des autorités, allant jusqu’à affirmer que « les militants n’ont pas été arrêtés par les autorités et qu’aucun établissement pénitentiaire du pays ne les détenait. » Depuis, c’est le silence complet, et aucune enquête n’a été ouverte, laissant les proches des victimes dans une angoisse insoutenable.

Amnesty International, dans un communiqué sans concession, dénonce cette inaction : « Les disparitions forcées constituent un crime de droit international et nous appelons les autorités guinéennes à suivre l’exemple d’autres États d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale en ratifiant sans réserve la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées. » Le silence des autorités guinéennes est non seulement un affront aux droits humains, mais également un acte révoltant de complicité. Les familles de Foniké Menguè et Billo Bah attendent justice, et l’opinion publique, guinéenne et internationale, ne peut accepter que ces crimes restent impunis.

Boundèbengouno, pour Laguinee.info 

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