Un scandale sanitaire frappe la Zambie après la mort de 400 chiens due à la consommation de maïs contaminé par des aflatoxines. Les autorités craignent maintenant pour la santé humaine, alors que des enquêtes sont en cours sur la qualité des grains utilisés dans la farine de maïs, aliment de base du pays, selon africanews.com.
En Zambie, environ 400 chiens sont morts en juillet dernier après avoir consommé du maïs contaminé par des aflatoxines, selon le ministre de la Santé, Elijah Muchima. Des échantillons prélevés dans 10 minoteries ont révélé des niveaux alarmants de cette substance toxique dans environ la moitié des cas. Le maïs est l’aliment de base en Zambie, ce qui a conduit à une inquiétude grandissante pour la santé publique. L’OMS a confirmé que ces toxines peuvent causer un cancer du foie chez les humains.
Les autorités zambiennes ont lancé une enquête après qu’une chaîne de télévision locale, Diamond TV, a rapporté la mort de plusieurs dizaines de chiens suite à un empoisonnement aux aflatoxines. Les analyses ont confirmé que le maïs contaminé était utilisé dans la fabrication de la farine de maïs destinée à la consommation humaine et dans les aliments pour chiens. Des lots de farine contaminée ont été rappelés, mais certaines marques n’ont pas encore été nommées publiquement.
Andrew Chintala, président de l’Association des meuniers de Zambie, a déclaré : « Nous enquêtons toujours sur la source de ces céréales contaminées et avons renforcé notre surveillance du produit sur le marché ». De son côté, le ministre de la Santé a lié l’augmentation des aflatoxines aux récentes conditions climatiques difficiles, notamment la sécheresse qui a frappé le pays cette année.
Alors que les autorités poursuivent leurs enquêtes, la population zambienne reste inquiète quant à la sécurité de leur alimentation quotidienne. Le rappel des produits contaminés continue, mais la transparence des autorités est remise en question par les citoyens qui demandent à connaître les marques concernées. La situation reste sous haute surveillance, alors que les impacts potentiels sur la santé humaine pourraient être graves.
Boundèbengouno, pour Laguinee.info