Le président du Model à travers les réalités politiques qui secouent le pays a fait une publication sur son compte X la semaine dernière. Dans ce tweet, Aliou Bah a dénoncé la dictature tout en expliquant le processus de son implantation dans un pays, rapporta Laguinee.info
En Guinée, les arrestations et des kidnapping forcés des activistes de la société civile sont enregistrés ces derniers temps. Foniké Manguè et Billo Bah sont toujours introuvables. À cela s’ajoute aussi à la cherté de vie sur le marché guinéen et à la fermeture des médias pour taire toutes les voix critiques.
Pour Aliou Bah, ces comportements sont en droite ligne vers l’implantation de la dictature. Il estime que son processus passe par affamer, réprimer et négliger le système éducatif du pays pour affaiblir la population.
« Affamer pour créer de la dépendance et des besoins en denrées vitales (nourriture, soins, eau, électricité, sécurité, éducation…). Abrutir en sabotant le système éducatif et les médias professionnels. La population se trouve ainsi livrée à la merci des rapaces et des colporteurs de rumeurs et de ragots. Le pays se transforme en un gros village qui fonctionne au rythme des “On dit” “Il paraît” “As-tu appris ?” », martèle-t-il
Le président du Model a indiqué que ce processus d’implantation de la dictature passe aussi par des intimidations et des propagandes de la haine pour semer la diversion dans la cité. « Réprimer pour dissuader les esprits éclairés de s’engager (les apolitiques, les équilibristes et les indifférents deviennent plus nombreux). Favoriser la propagation de la haine et de la jalousie. Les esprits faibles vont se quereller sur des futilités au lieu de se concentrer sur l’essentiel. La diversion et les buzz aident la dictature à bien s’enraciner. » , dénonce-t-il dans le tweet.
Il a également noté que les dirigeants procéderont à salir l’espace public pour faire fuir les cerveaux brillants, contraignant les intellectuels qualifiés à l’exil et à l’abandon de leur terre. Ce leader politique a laissé entendre qu’un peuple quotidiennement agressé par la faim et l’ignorance ne peut échapper aux manipulations des politiques et du pouvoir et ne peut être exigeant lorsqu’il ignore le minimum de ses droits.
Ibrahima Alhassane Camara, pour Laguinee.info
