En pleine transition politique en Guinée, Ahmed Sékou Nabé, ancien journaliste reporter d’images, se reconvertit avec succès dans la photographie. Malgré les défis imposés par les nouvelles technologies, il continue à immortaliser des moments précieux, transformant sa passion en métier. La rédaction de Laguinee.info à travers son correspondant régional basé à Kankan a rencontré le photographe pour parler du métier.
Le 19 août marque la célébration de la Journée internationale de la photographie, une occasion pour rendre hommage aux artistes de l’image. Ahmed Sékou Nabé, ancien journaliste reporter d’images, fait partie de ceux qui ont embrassé la photographie, non seulement comme une passion, mais aussi comme un moyen de subsistance. Après la suspension de son média par les autorités de la transition, il s’est tourné vers la photographie pour surmonter la crise professionnelle.
Nabé exprime son enthousiasme pour cette reconnaissance de son art : « Voir que nous les photographes nous sommes célébrés, ça nous fait beaucoup plaisir. La photographie c’est tout un métier qui s’apprend, il ne s’agit pas seulement d’appuyer sur le bouton pour faire des images. » Cependant, il fait face à des défis croissants avec l’arrivée des smartphones, rendant la concurrence difficile : « Avec l’arrivée des téléphones smartphones tout le monde s’improvise photographe dans les activités. Tu es convié par une structure pour immortaliser les actions, mais d’autres personnes avec leurs téléphones te diront : ‘pousse-toi, je vais faire ma photo’. »
Nabé se souvient également de l’impact positif de la nouvelle direction politique en Guinée sur la reconnaissance de la photographie : « Dernièrement, avec l’arrivée du CNRD, on voit que la photographie a repris de la valeur avec la DCI mise en avant par les nouvelles autorités. »
Pour Ahmed Sékou Nabé, la photographie est devenue plus qu’une simple alternative professionnelle. C’est une nouvelle carrière qui lui permet de surmonter les obstacles imposés par les circonstances politiques. Malgré les difficultés, il continue à capturer des moments significatifs, prouvant que la passion, lorsqu’elle est bien nourrie, peut devenir une source de résilience et d’accomplissement.
De Kankan, Karifa Kansan Doumbouya, pour Laguinee.info