jeudi, septembre 19, 2024
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Guinée : l’ONU alerte sur une dérive inquiétante

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Le dernier rapport du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS) dresse un tableau encore plus sombre de la situation en Guinée, où le retour à l’ordre constitutionnel semble désormais un mirage, et les droits humains sont systématiquement bafoués.

Le rapport de l’UNOWAS, couvrant la période du 1er janvier au 30 juin 2024, révèle une dégradation dramatique de la situation politique et des droits humains en Guinée. La promesse d’un retour à l’ordre constitutionnel pour le 31 décembre 2024 n’est plus qu’une illusion, l’ONU craignant un report « jusqu’en 2025 au moins ». La déclaration du Premier ministre Bah Oury laisse présager une prolongation indéfinie de la transition, alimentant l’incertitude et la frustration parmi la population.

Le rapport souligne une « érosion accélérée de l’espace civique et politique » en Guinée, où la répression étatique a atteint des niveaux alarmants. Les libertés fondamentales sont méthodiquement écrasées : « Les manifestations ont été interdites, et la liberté d’expression est réprimée avec une violence sans précédent. » Le cas de Sékou Jamal Pendessa, Secrétaire général du Syndicat des professionnels de la presse de Guinée, en est un exemple flagrant. Condamné en appel le 28 février 2024 à trois mois de prison pour avoir participé à un rassemblement pacifique, il a été incarcéré malgré les protestations nationales et internationales. Sa libération après un mois et six jours d’emprisonnement n’a fait qu’exacerber la colère populaire, déclenchant deux jours de manifestations massives qui ont été violemment réprimées.

La situation en Guinée semble s’enliser dans un cycle sans fin de répression et d’incertitude. Le report du retour à l’ordre constitutionnel, associé à la répression féroce des libertés, laisse présager un avenir sombre pour le pays. Face à une communauté internationale impuissante, la Guinée s’enfonce de plus en plus dans une crise politique qui menace non seulement sa stabilité interne, mais aussi celle de toute la région ouest-africaine.

Boundèbengouno, pour Laguinee.info

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