vendredi, septembre 20, 2024
spot_img
spot_img
spot_img
spot_img

Interdiction des manifestations en Guinée : Marc Yombouno réagit à la sortie de l’Archevêque de Conakry

À LIRE AUSSI

spot_img

Ce samedi 17 août 2024, lors de l’assemblée hebdomadaire du RPG Arc-en-Ciel, parti du président déchu, Alpha Condé, Marc Yombouno, ancien ministre, a vertement réagi aux propos de l’Archevêque de Conakry. Ce dernier a appelé à la cessation des manifestations sans objectif clair. L’ancien ministre, refusant de voir la voix du peuple étouffée, a rappelé le droit légitime des citoyens à s’exprimer dans un contexte où le dialogue inclusif est vital.

Le 15 août 2024, l’archevêque de Conakry, lors de la fête de l’Assomption, a exhorté les acteurs socio-politiques à cesser les manifestations qu’il a jugées « sans objectif clair ».

Réagissant à cette prise de position, ce cadre du parti jaune a fermement déclaré que  « la manifestation, comme stipulent nos textes, c’est pour dénoncer, pour démontrer sa préoccupation » .

Selon lui, les manifestations ne sont pas des actes de destruction, mais un moyen d’exprimer le mécontentement légitime du peuple.

M. Yombouno n’a pas manqué de souligner que  « c’est bien d’appeler à la cessation des manifestations, mais aucune manifestation n’a pour objectif de détruire ou de faire du mal » . Il a insisté sur la responsabilité des autorités religieuses de ne pas se contenter de demander aux manifestants de cesser leurs actions, mais aussi d’exiger que les autorités gouvernementales  « ne posent pas des actes qui conduisent à des manifestations » .

 Pour ce cadre, les religieux doivent jouer un rôle actif et courageux dans le retour à la paix et à l’ordre constitutionnel.  « Un religieux ne doit pas avoir peur, il n’a que Dieu comme boussole, le reste sont des citoyens » , a-t-il martelé, rappelant que les attentes de la population ne peuvent être ignorées.

Le dialogue inclusif demandé par l’archevêque ne peut se faire que si tous les acteurs, y compris les autorités, respectent les droits fondamentaux des citoyens.  « Nous lui demandons de faire en sorte que tous les religieux, de toutes confessions, aillent plus loin et demandent aux autorités d’appliquer ce qui est normal pour la nation » , a conclu Yombouno.

La balle est désormais dans le camp des autorités religieuses et gouvernementales pour apaiser une situation qui, sans action concrète, pourrait s’envenimer davantage.

Mamadou Hady Baldé, pour Laguinee.info 

spot_img
- Advertisement -
spot_img
spot_img

ECHO DE NOS RÉGIONS