Ce samedi 17 août 2024, lors de l’assemblée hebdomadaire du RPG ARC EN CIEL, l’ancien ministre Marc Yombouno a livré un discours percutant, dénonçant une justice qu’il estime partiale. Il a sévèrement critiqué le procureur de la CRIEF pour avoir classé sans suite les enquêtes sur les ministres du CNRD, tout en rappelant les décisions hâtives prises contre les membres du RPG.
Lors de son intervention, Marc Yombouno n’a pas mâché ses mots. Il a exprimé son « étonnement » face à la déclaration du procureur de la CRIEF, qui affirme avoir « fait des enquêtes, des renseignements sur ces cas, qu’ils n’ont pas trouvé les preuves » . Il a ajouté avec indignation : « Il n’a même pas eu à les convoquer, il dit que y’a rien, le dossier est clos ». Pour Yombouno, cette décision est incompréhensible et soulève de sérieuses questions sur l’impartialité de la justice.
Marc Yombouno, a rappelé, non sans amertume, la situation de l’ancien Premier ministre Kassory Fofana. « Pour le Kassory, même en le voyant, on n’a pas besoin d’autre chose, c’est la prison, et c’est ce qu’il a fait », a-t-il martelé. Il a dénoncé l’absence totale d’enquêtes ou d’audits avant l’incarcération de Kassory, en s’exclamant : « Il n’y a pas eu d’enquête, y’a pas eu d’audit, y’a pas eu de contrôle, y’a pas eu de contradiction, directement la prison. Pourquoi ça ?» Selon Yombouno, ce traitement différentiel entre les ministres du CNRD et les membres du RPG est inacceptable.
Le responsable politique est allé plus loin en mettant en lumière ce qu’il considère comme une manipulation de la justice : « Pourquoi aujourd’hui ceux qui ont été dénoncés, même la CRIEF qui a dit y’a plusieurs manières de dénoncer, que ça soit par SMS, appel d’un citoyen, ou plus forte raison, la société civile qui a fait des écrits selon elle avec des preuves, mais lui il dit qu’il a fait ses enquêtes, ses renseignements que y’a rien sur ces gens-là ».
Cette incohérence flagrante, selon lui, souligne une justice partiale, où « les nôtres il les a pris et mis en prison sans enquêtes ni renseignements ».
Avec fermeté, Marc Yombouno a réclamé une justice qui s’applique à tous de manière égale. « Pourquoi ce deux poids, deux mesures ? Ce pourquoi le bureau national du RPG sollicite que la justice soit pour tout le monde » , a-t-il exigé, tout en appelant les autorités religieuses à prendre position. « Il faudrait que les religieux osent d’aller dire au gouvernement la vérité » , a-t-il déclaré.
Il a conclu en réaffirmant que la justice doit être « la boussole de cette institution » et « partagée pour tout le monde » , sans distinction.
Mamadou Hady Baldé, pour Laguinee.info