L’interdiction des manifestations en Guinée continue de faire bruit. Aliou Bah, leader du MoDeL, dénonce violemment la répression exercée par la junte militaire contre toute opposition. Dans un message percutant, il accuse le CNRD de transformer le pays en un État répressif où seules les voix alignées sont tolérées.

Aliou Bah, président du Mouvement Démocratique Libéral (MoDeL), a vivement critiqué cette décision, accusant le CNRD de ne pas simplement interdire les manifestations, mais de museler toute forme de contestation. Il déclare : « À l’évidence ce ne sont pas les manifestations publiques qui sont interdites par la junte militaire du CNRD. C’est plutôt la contradiction à ses désirs et à son agenda qu’elle ne tolère pas. »

M.Bah poursuit en dénonçant la propagande orchestrée par le régime, expliquant que « toutes les activités de propagande en faveur du CNRD sont soutenues et rendues visibles avec les moyens dits publics. » Pour lui, ce soutien démesuré démontre une volonté claire de la junte de contrôler l’opinion publique en utilisant les ressources de l’État.

L’indignation de Bah ne s’arrête pas là. Il accuse la junte de ne laisser aucune place à ceux qui osent penser différemment. « Quant aux autres dont le cerveau est capable de réfléchir correctement, qui sont donc ambitieux, conscients et dignes, ils ne méritent que les balles, le kidnapping, le harcèlement et l’exil, » déclare-t-il. Ces propos reflètent une profonde colère contre ce qu’il considère comme une oppression systématique des opposants au régime.

Il fustige également les défenseurs de la junte, qu’il accuse de justifier l’injustifiable : « Que des gros mots et de la prétention ! Que c’est humiliant et méchant d’entendre des humains justifier cela ! » Selon Bah, cette situation est une tragédie nationale : « Que c’est triste pour un pays d’en être à ce stade au 21ème siècle ! ».

L’homme politique termine son post en lançant: « Ne justifiez plus rien ! Économisez vos salives et vos muscles ! L’État, le pays, les forêts, le vent, le Simandou, les mendiants, nos âmes, les lézards, la constitution…sont à vous ! Faites-en ce que bon vous semble ! »

Boundèbengouno, pour Laguinee.info