L’Instance Supérieure Indépendante pour les Élections (ISIE) a confirmé la candidature de trois prétendants à l’élection présidentielle tunisienne prévue pour le 6 octobre 2024. Parmi eux, l’actuel président Kaïs Saïed, le secrétaire général du Mouvement populaire, Zouhair Maghzaoui, et le chef du Mouvement Azimoun, Ayachi Zammel.
Selon l’Agence Anadolu, lors d’une conférence de presse tenue à Tunis, le président de l’ISIE, Farouk Bouaskar, a annoncé que seuls trois des 17 dossiers déposés pour l’élection présidentielle ont été retenus. Les candidats sélectionnés sont l’actuel président Kaïs Saïed, Zouhair Maghzaoui, secrétaire général du Mouvement populaire, et Ayachi Zammel, chef du Mouvement Azimoun. Les 14 autres dossiers ont été rejetés pour des raisons légales, notamment l’absence des recommandations requises ou des garanties financières nécessaires.
Selon Farouk Bouaskar, l’ISIE a examiné avec rigueur chaque dossier pour s’assurer du respect des critères légaux. Les dossiers rejetés présentaient des lacunes telles que l’absence de recommandations populaires ou le non-respect des conditions financières, fixées à 10 mille dinars (environ 3,3 mille dollars). « Le Conseil de l’ISIE a pris ces décisions avec professionnalisme et dans le respect des responsabilités historiques qui lui incombent », a souligné Bouaskar.
Par ailleurs, le Front du Salut National, principale coalition d’opposition, a décidé de boycotter cette élection, dénonçant une absence de conditions de concurrence équitable. Ce boycott s’inscrit dans un contexte de contestation des mesures exceptionnelles prises par Kaïs Saïed depuis juillet 2021, notamment la dissolution du Parlement et la modification de la Constitution.
Alors que le scrutin approche, les divisions politiques en Tunisie restent vives. L’élection présidentielle d’octobre 2024, marquée par la participation de seulement trois candidats, s’annonce cruciale pour l’avenir du pays, oscillant entre accusations de dérive autocratique et aspirations à une stabilité politique retrouvée. Les prochains mois détermineront si ce processus électoral contribuera à apaiser la crise ou à l’exacerber davantage.
Boundèbengouno, pour Laguinee.info