Le président tunisien, Kais Saied, a officiellement déposé sa candidature pour l’élection présidentielle d’octobre. Avec plusieurs de ses adversaires emprisonnés, la compétition semble limitée. 

Le président tunisien, Kais Saied, a déposé lundi 5 août 2024, sa candidature pour l’élection présidentielle prévue en octobre. Pour pouvoir figurer sur le bulletin de vote du 6 octobre, M. Saied a soumis 242 224 signatures d’électeurs inscrits.

Quatre autres candidats ont également recueilli les signatures nécessaires pour se présenter. Parmi eux, Abir Moussi, une critique de droite du président, actuellement emprisonnée depuis qu’elle a organisé une manifestation devant la résidence de M. Saied l’année dernière. Selon ses avocats, son dossier de candidature a été déposé dimanche.

La liste complète des candidats à l’élection sera publiée d’ici samedi par l’Instance supérieure indépendante pour les élections. Les règles stipulent que chaque candidat doit réunir au moins 10 000 signatures pour être éligible au scrutin.

La participation politique en Tunisie a diminué depuis la révolution de 2011 qui a renversé le dictateur Zine El Abidine Ben Ali. Lors des dernières élections locales, le taux de participation n’a atteint que 11 %, témoignant d’un désenchantement croissant de la population envers le processus électoral.

L’élection présidentielle d’octobre sera un test crucial pour la Tunisie et son avenir démocratique. La faible concurrence due à l’emprisonnement des opposants de M. Saied et le désintérêt apparent des électeurs posent des questions sur la légitimité du processus électoral. Alors que la campagne avance, tous les yeux seront tournés vers les développements politiques en Tunisie et les mesures que le gouvernement prendra pour assurer un scrutin libre et équitable.

Boundèbengouno, pour Laguinee.info