Au moins 13 personnes ont perdu la vie lors de manifestations de masse contre la crise économique au Nigeria, selon un groupe de défense des droits de l’homme. Les forces de sécurité ont utilisé des tirs de balles réelles et des gaz lacrymogènes pour disperser les foules, rapporte africanews.com.
Des manifestations de masse ont eu lieu jeudi à travers le Nigeria pour protester contre la crise économique qui frappe le pays. Les autorités ont confirmé la mort de quatre manifestants dans l’explosion d’une bombe et l’arrestation de centaines d’autres. Les forces de sécurité ont répondu par des tirs de balles réelles et des gaz lacrymogènes pour tenter de réprimer les rassemblements.
Des milliers de personnes, principalement des jeunes, se sont rassemblées dans les rues pour exprimer leur mécontentement face à l’inflation record, la pire que le Nigeria ait connue depuis une génération. Les manifestants demandaient la fin de la crise économique qui plonge la population du premier producteur de pétrole d’Afrique dans une pauvreté extrême. Surnommées « journées de colère », ces manifestations ont également appelé à la fin de la corruption chronique et de la mauvaise gouvernance.
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Les manifestations ont dégénéré dans certaines régions du pays, notamment dans les États de Yobe et de Kano, au nord du Nigeria, où les autorités ont décrété un couvre-feu de 24 heures pour tenter de contenir la situation.
La situation reste tendue au Nigeria, avec une population de plus en plus exaspérée par les difficultés économiques et la gouvernance du pays. Les organisations de défense des droits de l’homme ont exprimé leurs inquiétudes quant à la répression violente des manifestations. Le gouvernement nigérian est confronté à une pression croissante pour trouver des solutions à la crise économique et répondre aux aspirations de la population pour une meilleure gouvernance.
Boundèbengouno, pour Laguinee.info