La recrudescence des tueries lors des manifestations devient de plus en plus inquiétante en Guinée. Le dernier cas date du 31 juillet 2024, quand Mamadou Korka Bah a reçu une balle à la tête. Cet activiste de la société civile a dénoncé cette situation tout en invitant les forces de défense à plus de responsabilités lors des interventions, rapporte Laguinee.info
Pour cet activiste de la société civile, l’État a la responsabilité de mettre fin à ce fléau.
« Je pense que l’on doit d’abord penser à l’État. Parce qu’il est important de savoir comment encadrer les manifestations. Il y a de cela une semaine, nous avions été conviés à l’hôtel Riviera par rapport à ce fléau. Les forces de défense doivent utiliser des armes conventionnelles. Et par contre, il faudra aussi passer par la sensibilisation de la jeunesse, des politiques, les acteurs de la société civile et toutes les autres composantes de la société et informer aussi les citoyens comment les manifestions doivent être menées. Parce que, si une manifestation n’est pas encadrée, ça va déborder et si ça déborde, on ne sait pas qui est qui. C’est sur l’axe où beaucoup de jeunes ont été abattus par les armes. Il faut disperser la foule. Il ne faut pas tirer à bout portant sur la jeunesse », déclare-t-il.
Il a témoigné des tirs à balle réelle dans son quartier lors de la manifestation du 29 juillet.
« J’ai été témoin. Lorsque je montais même sur les rails, je me suis rencontré avec trois groupes de gendarmes. Ils ont dispersé des gens à travers des armes automatiques. Cela m’a beaucoup effrayé. »
Moriba Donzo a lancé un appel à l’endroit des autorités de la transition afin de trouver solution à ces meurtres.
«Je demande aux autorités compétentes de la transition de voir cet aspect afin de pouvoir bien organiser les manifestants et aussi faire face à travers une table de dialogue avec les politiques et les activistes de la société civile pour des fins de sensibilisation à tous les niveaux de la population », lance-t-il
Ibrahima Alhassane Camara, pour Laguinee.info
