Blaise Compaoré, ancien président du Burkina Faso, a tenté de faciliter un dialogue entre le président ivoirien Alassane Ouattara et son ancien premier ministre Guillaume Soro. Malgré ses efforts, la méfiance mutuelle entre les deux hommes a empêché toute avancée, selon netafrique.net.
Selon notre source, ces derniers mois, Blaise Compaoré s’est investi pour rapprocher Alassane Ouattara et Guillaume Soro. Guillaume Soro, ancien chef de la rébellion ivoirienne devenu opposant radical depuis son exil en 2019, avait essayé d’ouvrir un canal de discussion avec Ouattara.
En mars, poursuit la même source, Souleymane Kamaraté, alias « Soul to Soul », ancien directeur de protocole de Soro, a rencontré Compaoré à Cocody Ambassade, Abidjan. Compaoré a insisté pour que l’initiative de Soro se transforme en un processus de normalisation et aboutisse à une rencontre directe. Grâce à ce canal, Soro a pu contacter Ouattara et échanger longuement avec lui fin mars. Cependant, ces efforts n’ont pas suffi à surmonter la méfiance enracinée entre les deux hommes.
Les relations, qui avaient repris brièvement, se sont rapidement détériorées. Soro s’est senti trahi, soupçonnant Ouattara d’avoir délibérément divulgué leurs conversations. Installé entre Niamey et d’autres capitales ouest-africaines, Soro continue de critiquer sévèrement le président ivoirien à travers son mouvement Générations et Peuples Solidaires (GPS). Ouattara, de son côté, reste sceptique quant à la sincérité de la démarche de Soro et a adopté une posture d’intransigeance.
La situation est d’autant plus complexe que « Soul to Soul » est toujours poursuivi par la justice ivoirienne concernant l’acquisition de la résidence de Soro à Marcory Résidentiel. Son procès a été reporté à la rentrée, ajoutant une couche supplémentaire de tension à cette affaire déjà complexe.
En convalescence à Abu Dhabi, Blaise Compaoré prévoit de retourner à Abidjan début août. Cependant, ses efforts pour réconcilier Ouattara et Soro semblent appartenir définitivement au passé, marquant une défaite personnelle et un échec pour la paix et la stabilité en Côte d’Ivoire.
Boundèbengouno, pour Laguinee.info