Suite à la décision de justice ordonnant la réintégration d’Ousmane Gaoual Diallo dans l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), Antoine Dogbö Guilavogui, secrétaire fédéral de l’UFDG à Kankan, exprime sa colère et critique vivement le système judiciaire guinéen.
Le tribunal de première instance de Dixinn a récemment ordonné la réintégration d’Ousmane Gaoual Diallo, actuel ministre et porte-parole du gouvernement, dans l’UFDG. Cette décision a été prise après que le juge a constaté le non-respect des prescriptions du règlement intérieur du parti dirigé par Cellou Dalein Diallo.
Antoine Dogbö Guilavogui, secrétaire fédéral de l’UFDG à Kankan, a vivement critiqué cette décision lors d’un entretien avec le correspondant de laguinee.info. Selon lui, la justice guinéenne n’a pas le droit d’imposer la réintégration d’un militant dans un parti politique. « On n’a pas de justice en Guinée, quel est le seul militant qu’on force à rentrer dans un parti ? Sauf en Guinée. C’est-à-dire les gens se font ridiculiser, la justice n’a rien à voir avec l’intégration ou la réintégration des militants dans un parti où qu’il quitte. Ce n’est pas leur devoir », a-t-il estimé.
Pour Antoine Dogbö Guilavogui, cette situation démontre que le pays est en mauvaise posture. « Mais tout ça, ça montre que vraiment le pays va mal. Des grands intellectuels qu’ils sont, des grands cadres qu’ils sont, on ne peut pas forcer quelqu’un à rentrer dans un parti. On peut lui dire, si on t’a exclu, crée ton parti. Mais forcer, aller faire statuer sur ça, c’est une honte même. Le militant vient et il quitte quand il veut. Ça, c’est les règlements intérieurs qui parlent de ça », déclare-t-il.
Cette décision de justice continue de provoquer des réactions et des controverses au sein de la classe politique guinéenne. La question demeure de savoir si la réintégration forcée d’Ousmane Gaoual Diallo dans l’UFDG contribuera à apaiser ou à exacerber les tensions politiques dans le pays.
De Kankan, Karifa Kansan Doumbouya, pour laguinee.info