Dans une interview qu’il a accordée à rfi, hier lundi, 29 juillet 2024, le Premier ministre de la transition, a abordé la question sur l’interdiction des manifestations en Guinée. Amadou Oury Bah a rappelé que l’interdiction des manifestations est nécessaire pour dissiper des menaces, rapporte Laguinee.info
Pour répondre à la question sur l’interdiction de la manifestation en Guinée, Bah Oury a tout d’abord indiqué qu’il y a des mouvements de protestation dans le pays. Il a déclaré que :« Vous savez récemment les avocats avaient fait un mouvement de débrayage, donc, cela veut dire qu’il y a des mouvements où des gens protestent sans qu’il n’y ait des heurts. Il faut le prisme par lequel on regarde certains pays comme la Guinée, c’est le prisme, c’est sur le prisme comme une situation insurrectionnelle alors qu’en réalité, lorsque nous sommes à conakry, c’est quelque chose de totalement marginale. »
Il a accusé les forces politiques qui, selon lui, sont prêtes à user de tous leur pouvoir pour reprendre le fauteuil présidentiel perdu.
« La liberté de manifestations doit être dans un espace ou la sécurité des personnes et des pays peuvent être respecté. Il y a des menaces. Je vous rappelle que j’étais le président de la Commission d’organisation des manifestations du 28 septembre 2009. Nous sommes dans une période de transition. Nous savons qu’il y a des forces politiques qui veulent utiliser tous les moyens possibles et inimaginables pour restaurer leur pouvoir perdu. Dans ce contexte, la prudence et la responsabilité auraient dû commander à ce que les gens fassent preuve de retenue dans leur manière d’exprimer leur mécontentement. ».
La transition guinéenne maintient le cap en interdisant toutes les manifestations dans le pays depuis 2022. Un acte qui vise à dissiper toutes critique ou voix dissonantes à l’endroit de la junte militaire.
Ibrahima Alhassane Camara, pour Laguinee.info