Depuis deux semaines, la Guinée est secouée par le kidnapping de Foniké Menguè et Billo Bah, deux activistes renommés. Le Premier ministre, Amadou Oury Bah, a récemment déclaré que cette situation n’avantage pas la transition guinéenne, tout en soulignant l’engagement de l’État à retrouver les disparus.
Depuis deux semaines, l’actualité politique en Guinée est dominée par l’enlèvement forcé de Foniké Menguè et Billo Bah, deux figures activistes de premier plan. Face à cette situation préoccupante, le Premier ministre, Amadou Oury Bah, a exprimé son inquiétude et affirmé que cet acte « ne va pas à l’avantage de la transition guinéenne ».
Les avocats des familles des activistes enlevés accusent directement l’État guinéen d’être impliqué dans cet enlèvement. Cependant, le procureur général de Conakry a réfuté ces accusations, déclarant que « l’État n’a rien à voir dans cet enlèvement ».
Le Premier ministre, Bah Oury, a également soutenu cette position lors d’un entretien avec RFI, affirmant que les autorités de la transition n’ont aucun intérêt à perturber les efforts en cours pour améliorer la gouvernance et l’économie du pays. « Je vais vous dire cette affaire n’est pas à l’avantage des autorités guinéennes. Parce qu’il y a des choses formidables qui sont en train de se faire en Guinée. Nous n’allons pas nous amuser à créer une situation qui parasite les efforts dans le sens économique, dans le sens de la restauration de certaines normes de la gouvernance au profit d’une affaire qui met toutes les autres réalisations en arrière-plan », a-t-il déclaré.
En dépit des dénégations officielles, la disparition de ces deux activistes a mis en lumière l’insécurité grandissante à laquelle les citoyens guinéens sont confrontés. Des témoignages de certains citoyens suggèrent que des membres des forces spéciales pourraient être responsables de ces enlèvements.
Le Premier ministre a rappelé la responsabilité de l’État de protéger ses citoyens et de les rechercher en cas de disparition. « En ce qui concerne la disparition des deux activistes, les autorités étatiques à travers le communiqué du procureur étaient très claires. Mais néanmoins, il est de la responsabilité de l’État de chercher son citoyen lorsqu’il disparaît », a-t-il souligné.
Ibrahima Alhassane Camara, pour Laguinee.info