Une patrouille des forces armées maliennes a été attaquée jeudi par des groupes armés « terroristes » à Tinzaoutene, dans la région de Kidal, près de la frontière algérienne. L’armée malienne a réagi rapidement et annonce de lourdes pertes du côté des assaillants.
Jeudi dernier, une patrouille des forces armées maliennes (FAMa) a été la cible d’une attaque perpétrée par des groupes armés qualifiés de « terroristes » à Tinzaoutene, dans la région de Kidal, non loin de la frontière algérienne. Selon un communiqué relayé par l’état-major général des armées, mentionné par l’Agence Anadolu, « une vive réaction des forces armées maliennes s’en est suivie », entraînant des pertes considérables du côté des assaillants.
L’état-major général des armées a déclaré suivre de près la situation et promet de fournir plus d’informations au fur et à mesure de l’évolution des événements. Jusqu’à présent, aucun bilan précis n’a été communiqué par l’armée concernant les pertes dans ses rangs ou celles des civils potentiellement touchés.
En début de semaine, le 22 juillet, l’armée malienne avait annoncé avoir repris le contrôle de la localité d’In-Afarak, également située dans la région de Kidal. « L’Etat-Major Général des Armées informe l’opinion nationale que ce lundi 22 juillet 2024, les unités des FAMa ont pris le contrôle (…) de In-Afarak située à environ 122km au nord-ouest de Téssalit, région de Kidal », pouvait-on lire dans un communiqué de l’armée malienne. La même source a rappelé que cette localité est un carrefour commercial stratégique, souvent associé à divers trafics.
L’opération de contrôle de cette localité s’inscrit dans le cadre de « la défense du territoire national et la protection des personnes et leurs biens », a conclu le communiqué de l’armée.
Depuis plus d’une décennie, le Mali fait face à des attaques terroristes et des conflits communautaires. Après le coup d’État de mai 2021, les forces armées maliennes s’efforcent de reprendre le contrôle de l’ensemble du territoire. Cependant, la situation reste fragile, avec l’accord de paix signé en 2015 entre le gouvernement et les groupes rebelles du nord, sous l’égide de l’ONU, ayant été rompu. Les efforts de pacification et de conciliation entre Maliens se poursuivent dans un contexte de violence persistante.
Cet incident à Tinzaoutene souligne la gravité et la complexité de la situation sécuritaire au Mali, où les forces armées continuent de lutter pour stabiliser le pays et protéger ses citoyens contre les menaces terroristes.
Boundèbengouno, pour Laguinee.info