samedi, novembre 23, 2024
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En séjour à Kankan, le Journaliste Babila Keita échappe à une arrestation

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Dans la soirée de ce mardi 23 juillet 2024, aux environs de 17h, j’ai échappé de justesse à une tentative d’arrestation à Kankan.

Depuis le 9 juillet 2024, je séjourne à l’intérieur du pays suite au retour de ma mère de la Mecque. Vendredi dernier, j’ai quitté N’zérékoré pour un bref séjour à Kankan pendant ce temps de chômage forcé qui nous a été imposé par le CNRD et son gouvernement. A N’zérékoré, suite à l’invitation d’un groupe de jeunes leaders, j’ai donné ma lecture de la transition du CNRD et ses pratiques de corruption et de détournement qui la gangrènent, en tant que journaliste d’investigation.
L’expérience m’a permis d’envisager à mon initiative personnelle cette fois-ci, le même type de débat avec des camarades jeunes à Kankan où le CNRD mène actuellement sa campagne de manipulation et de propagande auprès d’une jeunesse désœuvrée, désemparée et désespérée.
Malheureusement, dans cette démarche purement citoyenne, j’ai été désagréablement surpris par une tentative d’arrestation, je dirais d’enlèvement par des hommes en uniforme. Alors que les agents commis à cette tâche étaient sur le point de passer à l’action, j’ai reçu l’alerte d’une source sécuritaire de quitter immédiatement Kankan. Il m’a été surtout déconseillé de prendre la route de Conakry.
Pendant que je m’apprêtais à créer le vide, les agents visiblement actionnés par les seigneurs de la transition, avaient déjà commencé à boucler le secteur où je me trouvais.
Dieu merci avec l’aide des amis, j’ai réussi à me tirer du filet sauvage qui était préparé pour me mettre à 4 pattes. Il me fallait donc me mettre en lieu sûr en abandonnant ma voiture et toutes mes affaires qui sont actuellement sous la garde de mes proches.
Je voudrais saisir cette ocasion pour remercier mes informateurs pour m’avoir donné l’alerte et rassurer également ma famille biologique et professionnelle, ainsi que nos soutiens au sein du peuple martyrisé, que je vais bien et que je suis en lieu sûr.
Merci à Dieu pour sa protection constante face aux démons qui veulent nourrir la transition par le sang des patriotes innocents mais insoumis à leur volonté utopique de s’éterniser au pouvoir dans le seul but de continuer à s’enrichir illicitement des ressources publiques.
Est-ce un crime de critiquer la transition ? Est-ce un crime de donner son opinion en tant que citoyen ? Est-ce un crime de dénoncer la corruption et le détournement que le CNRD avait promis de combattre ?
Est-ce un crime de parler de la violation des droits humains et du non-respect des engagements pris le 5 septembre 2021 ?

La Guinée face à son destin.
Les guinéens déchus sont désormais partagés entre l’idée d’agir conformément à la loi et la peur de périr par la force des armes.
Prions Dieu que le devoir l’emporte !

Babila KEITA.

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