dimanche, septembre 22, 2024
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Disparition de Foniké Manguè et Cie : Amnesty International exige leur libération et demande qu’une enquête soit menée

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Depuis le kidnapping des deux activistes guinéens, Oumar Sylla alias Foniké Manguè et Mamadou Billo Bah, le 09 juillet, des voix se lèvent sur le plan national et international pour dénoncer cet état de fait. Cette fois-ci, Amnesty International a écrit une lettre au Premier ministre de la transition. Dans ladite lettre, l’institution internationale pour la défense des droits de l’Homme demande leur libération immédiate et exige qu’une enquête soit menée pour situer les responsabilités afin d’ouvrir un procès équitable, a appris Laguinee.info. 

Dans cette lettre, Amnesty International a exprimé sa profonde inquiétude au sujet de la disparition d’Oumar Sylla (alias Foniké Manguè) et de Mamadou Billo Bah, qu’il qualifie de « forcée ». Il a indiqué que ces deux personnes ont été visées uniquement pour avoir exercé leurs droits humains, mettant ainsi un accent sur leur sécurité compromise.

Par ailleurs, l’institution pour la défense des droits de l’Homme a noté que cette action s’inscrit dans une « démarche globale de répression en Guinée », avant de faire mention que « Oumar Sylla et Mamadou Billo Bah sont détenus arbitrairement en raison uniquement de leur militantisme et de leurs critiques à l’égard des autorités guinéennes, ce qui constitue une violation de leur droit à la liberté d’expression garanti par la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples et le Pacte international relatif droits civils et politiques. » , indique-t-il dans ladite lettre.

Poursuivant entre les lignes de cette note, il a dénoncé aussi la voix de la répression entamée par les autorités guinéennes depuis un bon moment. « Depuis plusieurs mois, les autorités guinéennes ont intensifié leur répression de la dissidence pacifique, en suspendant des médias, en restreignant l’accès à Internet et en ayant recours à une force illégale lors de manifestations. À la date du 22 avril 2024, au moins 47 personnes avaient été tuées lors de manifestations. », a-t-il dénoncé.

ll a exhorté à libération immédiatement des deux disparus (Oumar Sylla et Mamadou Billo Bah) et à faire en sorte qu’une enquête efficace soit menée sur leur disparition forcée afin que toute personne soupçonnée de porter une responsabilité pénale soit traduite en justice dans le cadre d’un procès équitable.

Il a prié Bah Oury de veiller à ce que ces deux activistes soient protégés de la torture et des autres formes de mauvais traitements en détention.

Il faut préciser que, selon un communiqué de presse publié par le FNDC le 10 juillet, ces deux personnes ont été arrêtées et conduites au siège de la gendarmerie, puis au camp militaire de l’île de Kassa. Depuis lors, Oumar Sylla et Mamadou Billo Bah n’ont eu aucun contact avec leurs avocats ni leurs familles, et à date, on ignore toujours où ils se trouvent et comment ils se portent.

Ibrahima Alhassane Camara, pour laguinee.info

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