Ce mardi 23 juillet, le ministre de la Justice, Yaya Kairaba Kaba, a annoncé la libération de 16 détenus de la Maison centrale de Conakry. Certains d’entre eux avaient passé jusqu’à 16 ans en détention sans jugement. Cette initiative marque un pas vers une meilleure gestion des droits de l’homme dans le système judiciaire guinéen.
Le ministre de la Justice, Yaya Kairaba Kaba, a procédé à la libération de 16 détenus de la Maison centrale de Conakry ce mardi 23 juillet. Selon Fallou Doumbouya, procureur général de la cour d’appel de Conakry, ces détenus avaient été incarcérés pendant des périodes allant de 2 à 16 ans sans jugement.
Lors de l’annonce, le ministre Kaba a déclaré : « Le ministère de la Justice n’est pas que le ministère de la justice. Mais il est également le ministère des Droits de l’homme. Dès ma prise de fonction, mon premier souci a été de voir la situation carcérale exacte de nos compatriotes qui sont en conflit avec la loi. À l’analyse, au sein de la population carcérale, il y a des détenus qui sont restés très longtemps en prison sans être situés sur leurs sorts, parce que, faut le dire, il y a eu des dysfonctionnements de l’appareil judiciaire; les dossiers ont disparu. Que faire ? C’est ainsi qu’il a été décidé d’apporter une solution. La meilleure façon de le faire, c’était d’organiser des audiences de référé. Cette audience de référé a eu lieu. Le juge correctionnel du fond s’est prononcé à travers une ordonnance aux fins de mise en liberté de ces 16 personnes,» a indiqué que Guinee7.com.
Le ministre a également souligné que cette démarche n’est que le début d’un processus plus large : « L’œuvre va se poursuivre ici. Parce qu’il sera question d’examiner la situation des femmes, éventuellement des mineurs et celle des étrangers. »
La libération de ces détenus marque un tournant dans la gestion des droits de l’homme par le ministère de la Justice en Guinée. Toutefois, le ministre Kaba a précisé que les parties civiles concernées par ces dossiers peuvent encore se manifester : « Quand les dossiers sont perdus, il est difficile de situer toutes les parties concernées par le dossier. Les parties civiles éventuelles qui se reconnaîtraient à travers les 16 détenus libérés auront toute la latitude, parce qu’ils ne sont pas libérés comme ça. On peut les joindre à tout moment. Les adresses sont connues. S’ils se manifestent, les juges se pencheront là-dessus. », mentionne notre source.
Cette initiative représente une avancée significative dans la réforme du système judiciaire guinéen, visant à garantir une justice plus équitable et respectueuse des droits de l’homme.
Boundèbengouno, pour Laguinee.info