lundi, septembre 16, 2024
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Quand le chef tombe, la meute se disperse : le retrait de Biden bouleverse la course à la présidentielle aux Etats-Unis

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Le retrait inattendu de Joe Biden de la course présidentielle a profondément bouleversé la dynamique politique, à moins de quatre mois de l’élection. Cette décision ouvre une opportunité inédite pour les Républicains, qui doivent maintenant ajuster leur stratégie en conséquence.

Le retrait soudain de Joe Biden de la course présidentielle a secoué la scène politique américaine, laissant les Démocrates face à un défi de taille à quelques mois de l’élection. Le journaliste politique Bill Barrow de l’Associated Press explique : « Les Républicains ont dit ces dernières semaines qu’ils voulaient se présenter contre Biden. Les démocrates ne peuvent pas se débarrasser de Biden, ce serait anti-démocratique. Il est clair qu’ils vont essayer de profiter de la discorde, d’accentuer le chaos et d’en tirer profit. Ils vont également s’attaquer très rapidement à Kamala Harris », rapporte africanews.

Kamala Harris, actuellement vice-présidente, se retrouve en première ligne pour succéder à Biden en tant que candidate démocrate. Barrow souligne : « C‘est un avantage pour elle d’être la numéro 2 du président Biden et d’avoir son soutien, ce qui la place dans le contexte de l’élection, mais elle doit hériter de toutes les faiblesses de Biden, à l’exception de son âge. Ils l’attaqueront sur le bilan de Biden, l’inflation, l’immigration, la frontière, et elle ne peut pas s’en détacher. »

Le président de la Chambre des représentants, Mike Johnson, a rapidement réagi à l’annonce de Biden : « Si Biden n’était pas en mesure de se représenter aux élections, il ne devrait même pas rester en fonction. » Cet argument, largement relayé par de nombreux républicains, ajoute un nouveau défi pour Kamala Harris. La Convention nationale démocrate, qui débutera mercredi, déterminera le processus de sélection d’un nouveau candidat.

Selon des sondages compilés par ABC News, Donald Trump est en tête avec 46 % des intentions de vote, contre 42 % pour Kamala Harris. À quatre mois de la présidentielle américaine, les Démocrates sont dans une expectative née de la volonté de Joe Biden de mettre fin à sa campagne de réélection. Près de 4 700 délégués auront la lourde tâche de choisir un nouveau porte-étendard pour défier Donald Trump le 5 novembre prochain. Si Kamala Harris est adoubée par Joe Biden, les règles du parti ne permettent pas au président d’imposer le candidat de son choix. Barrow explique : « Il est important de noter que le soutien de M. Biden à Mme Harris n’est qu’une déclaration politique. Il n’y a rien de légal dans les règles du Parti démocrate. »

Avant le retrait de Biden, les noms de Gavin Newsom, gouverneur de Californie, et Gretchen Whitmer, du Michigan, circulaient comme candidats potentiels. Certains estiment qu’il serait peut-être opportun de miser sur les particularités de Kamala Harris, première femme noire et sud-asiatique à prétendre à la magistrature suprême. Les sondages suggèrent qu’elle pourrait obtenir de meilleurs scores dans les swing states, auprès des jeunes électeurs, des noirs et des femmes. La convention démocrate de mercredi déterminera le processus de désignation du futur candidat.

Boundèbengouno, pour Laguinee.info

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