jeudi, novembre 21, 2024
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Bangladesh : la police tire à balles réelles sur les émeutiers (RFI-France24)

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L’armée a largement investi les rues de plusieurs villes du Bangladesh après une nouvelle journée d’affrontements meurtriers entre les étudiants protestataires et la police, qui a incité la Première ministre Sheikh Hasina à annuler ses visites à l’étranger. Au moins 105 manifestants ont été tués dans des heurts cette semaine, et près de 300 policiers blessés dans la capitale Dacca pour la seule journée de vendredi.

Face à l’intensification de la violence dans le mouvement de contestation au Bangladesh, la Première ministre Sheikh Hasina, au pouvoir depuis 15 ans, à annuler ses déplacements à l’étranger. Sheikh Hasina devait quitter le pays dimanche pour une tournée diplomatique, mais elle y a renoncé après une semaine d’escalade de la violence. « Elle a annulé ses visites en Espagne et au Brésil en raison de la situation actuelle », a déclaré Nayeemul Islam Khan ce samedi.

Le mouvement avait été lancé par des manifestations étudiantes et qui a fait au moins 115 morts cette semaine, selon un décompte de l’AFP de sources policières et hospitalières. Mais avec le durcissement de la réaction de la police, qui a tiré à balles réelles samedi dans la capitale Dacca, c’est désormais la fin du mandat de Mme Hasina que réclament les dizaines de milliers de jeunes Bangladais.

« À bas la dictatrice », ont scandé cette semaine les manifestants lors de plusieurs défilés à Dacca, une mégalopole tentaculaire de 20 millions d’habitants où des foules en colère ont mis le feu jeudi à plusieurs bâtiments gouvernementaux. Au moins une personne a été blessée parmi les milliers de manifestants rassemblés ce samedi dans le quartier de Rampura pour protester contre le couvre-feu imposé la veille. Ce dernier est entré en vigueur à minuit dans la nuit de vendredi 19 à samedi 20 juillet et restera en vigueur au moins jusqu’à 10h (4h TU) ce dimanche, a rapporté la chaîne privée Channel 24.

Le bureau de la Première ministre a demandé à l’armée de déployer des troupes, après que la police a de nouveau échoué à maîtriser les troubles. « L’armée a été déployée dans tout le pays pour contrôler les troubles à l’ordre public », a déclaré le porte-parole des forces armées Shahdat Hossain.

« Des centaines de milliers de personnes » ont affronté la police dans la capitale Dacca ce vendredi, a déclaré le porte-parole de la police, Faruk Hossain. « Au moins 150 policiers ont été admis à l’hôpital. Cent cinquante autres ont reçu les premiers soins », a-t-il indiqué, ajoutant que deux officiers avaient été battus à mort. Selon la même source, « les manifestants ont incendié de nombreuses guérites de police » et « de nombreux bureaux gouvernementaux ont été incendiés et vandalisés ».

Les tirs de la police sont à l’origine de plus de la moitié des décès, d’après les descriptions fournies à l’AFP par le personnel hospitalier.

Un porte-parole de Students Against Discrimination, le principal groupe organisateur des manifestations, a fait savoir que deux de ses dirigeants avaient été arrêtés depuis vendredi. Un haut responsable du Parti nationaliste du Bangladesh (BNP), principale formation d’opposition, a également été arrêté aux premières heures ce samedi, selon le porte-parole du parti, Sairul Islam Khan.

Baïlo Fatako, pour Laguinee.info 

 

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