Lors de l’assemblée hebdomadaire du parti de l’ancien président déchu Alpha Condé, Marc Yombouno, ancien ministre du Commerce, a pris la parole pour aborder le retour à l’ordre constitutionnel. Il a particulièrement critiqué la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qu’il accuse de soutenir la junte militaire en place et de prolonger indéfiniment la transition, rapporte un journaliste de Laguinee.info.
Dans un langage franc, Marc Yombouno a exprimé son incompréhension face au soutien apparent de la CEDEAO à la transition en cours, déclarant : « Sur la base de quoi la CEDEAO peut-elle apprécier le déroulement de la transition ? Rien n’a été commencé, où est le projet de constitution, le code électoral, les lois de la CENI ? ». Il a insisté sur la nécessité pour la CEDEAO d’exiger une transition inclusive, un dialogue inter-guinéen, et la libération des détenus politiques ainsi que le retour des exilés.
En réponse aux déclarations de la CEDEAO, Yombouno a affirmé : « Nous ne sommes pas d’accord avec l’appréciation de la CEDEAO sur le déroulement de la transition. Nous condamnons les arrestations arbitraires de nos leaders politiques, Foniké Mengué et Billo Bah, et nous demandons leur libération immédiate et sans condition. »
Marc Yombouno a souligné que la transition ne pourra être crédible que si elle inclut toutes les forces vives de la nation et respecte les droits humains fondamentaux. Le discours de Yombouno reflète une frustration croissante parmi les membres de l’opposition, qui voient dans les actions de la CEDEAO un obstacle à un véritable retour à l’ordre constitutionnel en Guinée.
Mamadou Hady Baldé, pour Laguinee.info