Ce samedi 13 juillet 2024, lors de l’assemblée générale hebdomadaire du RPG Arc-en-ciel , l’ancien ministre du Commerce, Marc Yombouno, s’est exprimé sur la position du parti jaune face au communiqué de forum des forces vives et l’analyse sur la situation sociopolitique du pays, rapporte un journaliste de Laguinee.info.
Dans son allocution, l’ancien ministre d’Alpha Condé, a non seulement condamné vigoureusement l’arrestation “arbitraire” de Foniké Mengué et de Billo Bah, mais aussi l’incarcération de l’ensemble des tous nos leaders détenus politiques emprisonnés qui selon lui, est sans aucune preuve justificative. “Nous ne cesserons de le dire, et d’ailleurs la justice guinéenne a demandé leur libération, c’est pas entendu, la justice de la CEDEAO a demandé leur libération ce n’est pas aussi entendu, aucun guinéen ne doit être emprisonné à cause de son appartenance politique”
L’ancien ministre a demandé de se tourner vers la Clémence: “Mais qu’à cela ne tienne, prions que le Tout-Puissant Allah, le seul maître du temps, comme les masques viennent d’être tombé, comme le RPG vient d’être reconnu par sa vérité, incha’Allah, ils seront libérés”, implore-a-t-il.
Marc Yombouno a laissé entendre que même les premiers soutiens de la junte militaire sont déçus de la gestion du CNRD : « Actuellement, même les gens qui ont soutenu le CNRD au début, ils sont vers nous. Nous sommes sur la même longueur d’onde. Quand je prends le cas de l’artiste reggaeman Élie Kamano, lors de sa dernière sortie, il s’est carrément trompé au départ, que les Kassory et autres n’ont pas leur place en prison, il n’y a pas de preuves”.
Il a exprimé sa reconnaissance envers l’Eglise catholique de Guinée qui a fait une déclaration pour “recadrer” le CNRD dans sa manière de faire. “Nos remerciements à l’église catholique face à leur déclaration et nous demandons aux autres confessions de faire la même chose, les hommes de Dieu n’ont peur que de Dieu, pas autres chose. Il faut qu’ils disent la vérité à tout un chacun ».
Par ailleurs, le ministre Yombouno a survolé l’actualité sociopolitique du pays: “En ce qui concerne la situation sociopolitique, vous avez suivi une partie des commentaires du ministre porte-parole du gouvernement. On a développé ça la semaine passée, Il y a tellement à manger et à boire dans ses mensonges qu’on ne peut pas développer tout ça en une séance. Il a dit que la transition ne peut pas finir en six six jours, ce n’est pas une question de temps mais d’actions à réaliser. Pour lui, que cet acté : il y a glissement, la transition ne prendra pas fin le 31 décembre 2024.”
Plus loin, il questionne rappelant les déclarations passées de Ousmane Gaoual Diallo, porte-parole du gouvernement : “N’est-il pas le porte-parole du gouvernement qui a dit devant l’opinion nationale et internationale que le président ne fera pas plus d’une seconde après le 31 décembre 2024 pour qu’il rende le pouvoir au civil? Et c’est la même personne qui dit le vendredi passé devant l’opinion nationale et internationale que 31 décembre 2024. c’est un vent ! Pour lui, ce sont les activités qui comptent. Il est allé jusqu’à se comparer à la CEDEAO. Cet homme mélange le gouvernement et même le président. Il peut dire une chose aujourd’hui et la changer demain. Nous voyons ce qui se passe actuellement entre lui et l’ UFDG et nous soutenons l’ UFDG et le président Cellou Dalein Diallo”, dit-il.
Marc Yombouno a soutenu que dans un communiqué, la CEDEAO apprécie le déroulement de la transition. Il se demande sur la base de quoi la CEDEAO peut apprécier le déroulement de la transition.
Il pense que la CEDEAO “devrait exiger une transition inclusive, un dialogue inter guinéens, que les détenus politiques soient libérés, que les exilés rentrent”.
Mamadou Hady Baldé, pour Laguinee.info