Koffi Olomidé, figure emblématique de la musique congolaise, a été convoqué au parquet général près la cour de cassation pour répondre à des accusations dont la nature sera révélée sur place. La convocation, datée du 10 juillet, ordonne au chanteur de se présenter devant le Procureur Général ce lundi 15 juillet 2024 à 11h00, au bâtiment CNSS (anciennement INSS) sur le Boulevard du 30 juin à Kinshasa-Gombe, rapporte actualites.cd.
Selon notre source, cette convocation fait suite à son passage très remarqué dans l’émission « Le Panier The Morning Show » sur la RTNC le 6 juillet dernier, au cours de laquelle il a émis des propos controversés sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC. Ses déclarations, jugées « insultantes et démoralisantes » pour les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), ont entraîné une première convocation par le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) pour le 12 juillet, durant laquelle il a dû se justifier.
Lors de l’émission, précise notre source, Koffi Olomidé avait notamment affirmé : « Il n’y a pas de guerre. Nous sommes maltraités. On nous frappe. On fait de nous ce qu’on veut. J’ai vu les camions de ces gens-là arriver tranquillement sans être stoppés. J’ai vu que nos militaires vont au combat en moto. J’ai des larmes. Il n’y a pas de guerre. On nous traite comme des enfants. La guerre, c’est quand on riposte ».
Ces déclarations ont provoqué une vague de réactions et des mesures disciplinaires, incluant la suspension de Jessy Kabasele, animateur de l’émission, par la direction de la RTNC pour son manque de réaction face aux propos de l’artiste.
La même source rappelle que le CSAC a également jugé nécessaire de rappeler à Koffi Olomidé, en tant qu’ambassadeur de la culture congolaise, ses responsabilités et l’importance de faire attention à ses paroles. Pour rappel, sa nomination en tant qu’ambassadeur, ainsi que celles de Maître Gims et Dadju, avait pour but de promouvoir la rumba congolaise, inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO en décembre 2021.
Boundèbengouno, pour Laguinee.info